Annaba, Médéa, Tizi-Ouzou, sont les wilayas les plus touchées par la pénurie d'eau ces dernières semaines. Il s'agit d'une grave pénurie d'eau qui perdure en l'absence de solution face à ce problème qui privent les citoyens d'une ressource importante dans la vie quotidienne. Des milliers de foyers des communes de Médéa, Ouzera, Hannacha, Harbil et Draa-Smar ont été contraints, dès le début de l'été, à chercher d'autres sources d'approvisionnement en eau, en raison des fortes perturbations enregistrées dans l'alimentation de ces foyers. Alimentés auparavant, une fois tous les deux jours, ces foyers n'ont droit, après l'apparition de cette crise d'eau, qu'à trois ou quatre heures, chaque quatre ou cinq jours, voire plus dans certains quartiers dont l'eau du robinet ne coule qu'une fois tous les dix jours, selon les témoignages recueillis par l'agence officielle auprès des résidents des quartiers Bati-Ktiten et Chlaâlaâ, commune de Médéa. Beaucoup de foyers ont ressorti les jerricans et bidons qu'ils pensaient s'en être débarrassés à jamais, alors que d'autres se sont dotés de citernes pour stocker les quantités d'eau suffisantes pour couvrir les besoins de la famille durant les jours de pénurie. La disponibilité, la distribution et la qualité de l'eau sont devenues la préoccupation majeure tant de la population que des autorités locales dans la wilaya de Tizi-Ouzou, depuis le début de l'été. Une rareté du précieux liquide et des perturbations dans la distribution étaient prévisibles dès la fin de l'hiver, marqué par une faible pluviométrie qui s'est répercutée directement sur le taux de remplissage du barrage de Taksebt, principale source hydrique dans la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis quelques jours, les soucis des consommateurs de l'eau du barrage qui se limitaient auparavant au rationnement et aux quantités distribuées, se sont élargis pour toucher à la qualité de ce produit indispensable pour la vie. Une couleur jaunâtre de l'eau du robinet et un arrière-goût ressenti par les usagers, a installé un climat de panique générale chez les citoyens qui ont commençé de se craindre pour leur santé, malgré les assurances des autorités sanitaires et hydrauliques de la qualité de cette l'or bleu. L'unité de «Algérienne des eaux» (ADE) à Tizi-Ouzou, par le biais de son directeur, Amar Berzouk, a rassuré avant hier, une nouvelle fois les clients de l'entreprise que l'eau qu'ils consomment «est potable et ne présente aucun risque de contamination ou de maladie». Selon le responsable, la couleur jaunâtre et l'arrière-goût sont l'effet de la vase du barrage dont le niveau de l'eau a remarquablement baissé pendant ces derniers mois.