L'Algérie, représentée par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a participé à la réunion du Groupe intergouvernemental des Vingt-quatre (G24), tenue à Washington en présence de Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), et de Kristalina Georgieva, Directrice générale du Groupe de la Banque mondiale. Cette réunion a été consacrée à la croissance et l'impact du développement sur l'économie mondiale. Le «G24» a enregistré l'élan croissant de l'économie mondiale, et a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération internationale pour minimiser les retombées sur la croissance et les marchés financiers. Dans son communiqué final, le G24 a relevé que la stabilisation des prix des matières premières permettrait aux pays exportateurs de reconstituer les coussins du capital et continuer à mener les réformes, afin de diversifier leurs économies. Toutefois, les risques baissiers à moyen terme qui pourraient être accentués par une montée potentielle du protectionnisme, un resserrement des conditions financières et la situation géopolitique, continuent de préoccuper le G24 qui a lancé un appel aux institutions financières internationales et à la communauté internationale pour poursuivre leur soutien aux pays en développement touchés par la crise des réfugiés, et pour renforcer leur appui financier aux Etats fragiles en situation de conflit. Concernant la réforme des institutions de Bretton Woods, le G24, qui compte actuellement deux nouveaux adhérents, le Kenya et l'Equateur, a réitéré son soutien au FMI basé sur le système de quotes-parts en demandant que la 15 ème révision générale de ce système inclue une formule de calcul qui renforce la représentation des pays en développement et des marchés émergents au sein de cette institution tout en préservant le pouvoir de vote des pays membres les plus pauvres. Le G24 a aussi jugé nécessaire de maintenir la capacité de prêt du FMI, en appelant, par ailleurs, à faire aboutir l'examen de l'actionnariat au sein de la Banque mondiale d'ici à 2018. Cette augmentation de capital devrait permettre d'atteindre un pouvoir de vote plus équitable entre les économies développées et les pays en développement et préserver la solidité financière de la banque internationale pour la reconstruction (BIRD) et la Société financière internationale (SFI), deux institutions spécialisées du Groupe de la Banque mondiale, a relevé le G24. Rappelons que Abderrahmane Raouia a également participé au Comité de développement de la Banque mondiale et du FMI, ainsi qu'à la plénière des assises de ces deux institutions financières mondiales travaux des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Quant au G24, il a été créé en 1971 par le Groupe des pays en développement (G77) pour coordonner les positions de ceux-ci devant les grandes puissances économiques du G7. Les rendez-vous du G24 ont lieu généralement deux fois par an, préalablement aux réunions du FMI, pour permettre aux pays en développement de préparer les points présents au programme.