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«Nous nous sommes qualifiés aux Mondiaux espagnol et mexicain avec un encadrement entièrement algérien»
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 10 - 2017

Madjer, pour rappel est connu pour son célèbre but inscrit en 1987, lors de la finale de la Coupe des clubs champions, quand il trompa le gardien Jean-Marie Pfaff, en laissant le ballon passer entre ses jambes et en le reprenant d'une talonnade derrière la jambe d'appui. Cette talonnade ne l'avait pas mis à l'abri des critiques. Il était, reconnaissait-il, exposé à un lynchage médiatique afin que les supporters puissent douter de ses capacités à gérer l'Equipe nationale.
Il l'explique : «Toutes les équipes que j'ai entraînées (sauf une que je citerai après), n'ont toujours pas accepté que je refuse leur l'ingérence dans mes affaires techniques de la part des administratifs. C'est la raison qui les a poussés à me limoger.» Et d'ajouter «pour revenir à la sélection nationale, j'aurais pourtant bien aimé travailler avec les membres de la Fédération algérienne pour le bien commun, notamment celui de l'Equipe nationale. J'ai toujours tenu mes promesses. De plus, je le redis encore une fois, l'objectif n'était point la CAN, mais le Mondial 2006.»
Ce limogeage ne l'avait en fait que renforcer dans ses positions d'homme mobilisateur. Dans une interview accordée à «France 24» en juillet 2011, il faisait une déclaration qui souleva un tôlé dans le cercle de Raouraoua en disant : «Les échecs des entraîneurs étrangers sont multiples lorsque ces derniers prenaient en main l'Equipe nationale... Je ne veux pas me mêler des affaires de la FAF, ni de celles de son président (Mohamed Raouraoua, NDLR). Je dis juste qu'ils doivent assumer leurs responsabilités et les conséquences des décisions qu'ils auront à prendre...
Je suis tellement déçu de cette lourde défaite face au Maroc, et peiné que (Abdelhak) Benchikha fasse les frais, non seulement de la débâcle, mais plus généralement, de l'échec de notre football. Il avait hérité d'un cadeau empoisonné, mais il s'est montré courageux, voulant relever un défi difficile. Pour tout vous dire, cet effondrement, je l'ai vu venir, j'ai tiré la sonnette d'alarme depuis longtemps, mais les responsables de la Fédération n'y ont pas prêté attention.»
Dans cette même interview, il entendait tirer la sonnette d'alarme sur ce que ce qui se passait au sein de la FAF. «Je ne voudrais pas entrer dans ce jeu-là. Je veux juste rappeler un fait : tous les succès remportés par l'équipe d'Algérie par le passé ont été l'œuvre d'entraîneurs algériens. Nous nous sommes qualifiés au Mondial espagnol en 1982 avec un encadrement entièrement algérien, puis au Mondial mexicain avec des entraîneurs algériens. En revanche, tous les entraîneurs étrangers qui ont dirigé notre équipe nationale ces dernières années ont subi des échecs, que ce soient les Belges Leekens en 2003 et Waseige en 2004, ou le Français Jean-Michel Cavalli en 2006/2007.
Cela dément la thèse selon laquelle les entraîneurs algériens ne peuvent pas réussir à la tête de la sélection. Je pense que, dans les conditions actuelles, la tâche sera difficile pour tout entraîneur, qu'il soit algérien ou étranger.» Ce n'était pas pour rien s'il disait dans cette interview : que la solution pour sortir l'EN de ce bourbier réside dans «le retour à l'ancien système. C'est-à-dire qu'il faudrait rebâtir une équipe dont l'ossature serait composée de joueurs évoluant en Championnat d'Algérie, renforcée par nos meilleurs éléments évoluant dans les championnats étrangers.
Cette équipe devrait ensuite multiplier les stages et les rencontres amicales afin de travailler sa cohésion et de parfaire ses automatismes... et de compléter, nous devons, par ailleurs, prévoir un programme de matches amicaux en plus des rencontres fixées dans le cadre du calendrier-Fifa. Les joueurs doivent jouer beaucoup plus qu'ils ne le font actuellement. C'est la seule manière d'arriver à produire du jeu, et de gagner.»
A lire des déclarations, on a cette vive impression qu'il avait tout dessiné sur ce qui se passerait en 2016/ 2017. C'est ainsi que lors du forum d'El Moudjahid animé le 12 octobre 2016, appelé à donner son avis sur le score du nul face au Cameroun qui a sanctionné la première sortie des Verts dans le cadre des éliminatoires du Mondial-2018, il dira : «Il faut admettre qu'on est tombé sur une grande équipe camerounaise, surtout que nous avons joué chez nous. De plus, le Nigeria est allé battre la Zambie, chez elle, 2-1. Il faut dire, je l'ai toujours dit, que dès que nous jouons contre des équipes assez fortes, on rencontre beaucoup de difficultés pour s'imposer. Il faut apprendre de ces sorties et de ces semi-échecs.»
Il fera un autre constat qui explique que les échecs ne sont pas le fruit du sélectionneur. «Ce n'est pas une question de coach, ni de joueurs. Car à quelques éléments près, ce sont les mêmes joueurs qui étaient présents face au Cameroun. Moi, je pense que c'est une question de politique... Rajevac a fait ce qu'il avait à faire. Il faut dire que certains lui ont dicté ce qu'il devait faire. Et le résultat est là. Tout ce que je peux dire c'est qu'il y avait des interférences dans cette EN d'Algérie.
De plus, je l'ai toujours dit, l'ennemi de notre Equipe nationale, c'est l'Afrique, car il faut compter avec la chaleur, l'humidité et aussi l'arbitrage. Nos adversaires africains, pour leur part, ne rencontrent pas de problèmes du fait qu'ils sont habitués aux différents climats, du fait qu'ils reviennent le plus souvent dans leurs pays d'origine.»
Enfin un autre décryptage nous permet de dire que Madjer a vu juste dans ses analyses souvent complétées, à juste titre par celle de Ali Bencheikh. Voilà des éléments d'appréciations qui permettent aux observateurs de persister et de signer que l'équipe nationale algérienne a besoin d'un sélectionneur algérien. Et d'ailleurs, pour terminer Madjer, à propos des joueurs locaux, dira dans le cadre du forum d'El Moudjahid qu'il «faut donner la chance aux locaux pour qu'il y ait un bon équilibre au sein de notre Equipe nationale... il faut dire qu'on est bloqué depuis quinze ans.»
Il est temps de redonner confiance aux joueurs du cru. Enfin, évoquant la place du sélectionneur dans les réussites, il avouera que «ce n'est pas l'affaire du seul entraîneur. C'est un tout. Car si on change l'entraîneur, on n'arrivera à rien. Quel que soit l'entraîneur en place, il ne pourra rien faire. Qu'on le veuille ou non, ce n'est pas lui qui décide en dernier ressort. Il y a certaines personnes qui décident à sa place et là je n'incrimine pas la FAF. C'est certain qu'on ne pourra pas continuer ainsi.» Il avertira. Il faudra changer quelque chose avant le match contre le Nigeria du 12 novembre prochain à Uyo.
Telles étaient les péripéties de celui qui serait le boss incontesté et incontestable des Verts. Le premier test avance à grand pas, le 10 novembre 2017 face à une grande équipe qualifiée pour le mondial 2018, le Nigeria.


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