Cinq marocains ont été arrêtés, avant-hier, à l'université de la Sorbonne à Paris après avoir tenté de saboter une rencontre sur le Sahara occidental. Sous le thème «Journée d'étude internationale : «Protection des droits de l'homme au Sahara Occidental : instruments, acteurs, collaborations», cette rencontre a été animée par des députés européens, sahraouis, et en présence des algériens toujours fervents défenseurs de la cause sahraouie. Selon des personnes présentes sur les lieux, les cinq dont trois en cagoule ayant tenté de saboter cette rencontre, ont jeté des tracts sur les présents dans la salle. Ces tracts de la propagande expliquaient clairement qu'ils étaient envoyés par le Makhzen marocain. Selon les organisateurs de cette rencontre, elle entre dans des enjeux politiques et géographiques très denses. En effet, depuis le cessez-le-feu de 1991 entre le Maroc et le Front Polisario, qui projetait d'organiser un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, les violations des droits de l'homme sont régulièrement attestées dans ce territoire non-autonome de l'ONU. Enfin cette rencontre a eu pour but de rencontrer différentes personnes qui ont un rôle importants dans la défense de la cause du Sahara occidental dont des sahraouis, français et européens des droits de l'homme, juristes, avocats, ainsi que des rapporteurs spéciaux de l'ONU, représentants de la société civile française et européenne engagée au Sahara occidental, universitaires, chercheurs et étudiants. Par ailleurs, cette rencontre devait réaliser un état des lieux des différents acteurs impliqués sur ces questions et leurs contraintes et capacités à utiliser les différents instruments juridiques mis à disposition par les instances nationales, régionales et internationales. Une concentration s'est faite sur les quatre mécanismes spéciaux du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, basé à Genève, et sur les opportunités d'actions qu'ils recèlent, mais aussi sur les limites qui pèsent sur leur opérationnalisation. Enfin, un troisième volet important de cette journée a été consacré à un travail collectif autour de pistes d'action et de collaboration entre défenseurs des DH, juristes et chercheurs/étudiants en SHS et en droit. Il s'agissait d'identifier, après l'expérience menée par la Clinique du Droit de l'Université de Caen en 2014 et 2015 sur le PIDESC et le PIDCP, de nouvelles pistes de recherche-action et de formation.