Au lendemain de la prolongation de l'accord de réduction de la production du pétrole à fin 2018, décidée, avant-hier jeudi à Vienne (Autriche), par l'organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et les pays producteurs, non-membres de cette organisation, les cours du panier de référence du brut de l'Opep ont été fixé, hier vendredi, à plus de 61 dollars. Selon un communiqué de l'Opep diffusé via son site web, le prix du panier de référence du brut de cette organisation, s'était établi jeudi à 61,06 dollars le baril contre 61,14 dollars la veille. Le panier de référence de l'Opep, introduit en 2005, comprend, rappelle-t-on, quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Durant la même journée d'hier vendredi, le Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a également connu une hausse des prix. Sur l'Intercontinental exchange (ICE) le baril a été cédé à 63,15 dollars, soit, 52 cents de plus par rapport à la clôture de jeudi. S'agissant du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, ce dernier prenait neuf cents à 57,49 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Alors que baril de Brent, référence européenne, également pour livraison en janvier, restait inchangé à 63,57 dollars. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier valait 57,78 dollars, soit, une hausse de 38 cents que la veille. La décision de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et des pays producteurs non-membres de prolonger jusqu'à la fin de 2018 leur plafonnement de production aux fins de réduire les stocks mondiaux et à stabiliser le redressement des prix, a été prise avant-hier jeudi à Vienne (Autriche). En vigueur depuis le 1er janvier 2017, l'accord portant sur une réduction globale de la production des pays signataires de 1,8 million de barils par jour (mbj) environ, qui court jusqu'en mars 2018 inclus, pourrait, toutefois, être rompu plutôt que prévu, conformément aux exigences de la Russie et en cas de surchauffe du marché. «Compte tenu des incertitudes liées principalement à l'offre et, dans une certaine mesure, à la croissance de la demande, il est prévu qu'en juin 2018, d'autres mesures d'ajustement soient envisagées en fonction des conditions du marché et des progrès réalisés en matière de rééquilibrage du marché pétrolier», lit-on à travers le communiqué de l'Opep. Selon le ministre du Pétrole iranien Bijan Zanganeh, l'Opep, poursuit le communiqué, a également décidé de plafonner la production du Nigeria et de la Libye aux niveaux de 2017 après que ces deux pays aient bénéficié, jusque-là, d'une dérogation à l'accord en raison de leur situation politique troublée qui débouchait sur des productions inférieures à la normale. En novembre 2016, la chute des prix du pétrole avait poussé 13 membres de l'Opep, et 11 autres pays producteurs non-membres, dont la Russie, autre géant du secteur, à envisager une réduction de leur production de 1,2 million de barils par jour (bpj) à 32,50 millions de bpj, et de 558.000 barils par jour pour les non-membres, à compter de janvier 2017. L'accord avait ensuite été prolongé de neuf mois lors de la réunion semestrielle de l'Opep de juin dernier. Ce pacte a été reconduit une première fois au printemps dernier, mais l'Opep souhaitait prolonger l'effort pour soutenir durablement les prix du brut et éliminer l'excédent d'offre. Actuellement, les prix du baril du brut dépassent les 62 dollars le baril et selon l'Opep, les stocks mondiaux restent supérieurs de 140 millions de barils à leur moyenne de cinq ans.