La participation du Sahara occidental lors du Sommet de l'Union Africaine- Union européenne le 29 novembre dernier à Abidjan, capitale ivoirienne, a été un point fort pour ce pays colonisé par le Maroc, selon le ministre sahraoui, Mohamed Ould Salek qui a animé, hier, à Alger, une conférence de presse. Lors du Sommet de l'UA-UE tenu le 29 novembre dernier à Abidjan, 83 Chefs d'Etats et de gouvernement étaient présents, dont le président sahraoui, Brahim Ghali, le roi du Maroc, Mohamed IV, ainsi que le président français, Emanuel Macron, deux pays qui bloquent, selon Ould Salek « le processus d'autonomie du peuple sahraoui ». Le chef de la diplomatie sahraouie qui animait, hier, un point de presse au siège de l'ambassade de son pays, a évolué la participation du Sahara occidental lors du Sommet de l'UA-UE à Abidjan. « Il était impossible que se tienne le Congrès sans la participation de notre pays », a-t-il estimé. « Brahim Ghali, président du Sahara occidental s'est assis face à face au roi du Maroc, le président français, ainsi que le premier ministre espagnol, sur la même table pour débattre avec plusieurs Chefs d'Etat africains et européens, et approuver des décisions et recommandations relatives aux relations entre les deux continents, en rapport avec les dossiers de développement, la jeunesse, la migration, la sécurité et la paix », a-t-il indiqué. « La participation du Sahara occidental au Sommet d'Abidjan aux côtés du Maroc, a donné à cette rencontre, une dimension historique qui prouve que la coopération et la paix devraient passer par le respect de la légitimité internationale, ainsi que l'égalité entre les peuples et les nations », a expliqué le chef de diplomatie sahraouie. De son côté, « l'Union européenne doit respecter la décision de la Cour de justice européenne qui a interdit de signer des accords avec le Maroc qui concernent les terres sahraouies et exploitent les richesses Sahara occidental», a interpellé Ould Salek. «L'Union européenne doit aussi convaincre le Maroc de respecter ses frontières reconnues au niveau international», a rappelé le ministre. «Il n'est pas acceptable que l'Union européenne reste un simple spéctateur des crimes de guerre et contre l'humanité, et les violations graves commises contre le peuple sahraoui par le Royaume marocain», a estimé le chef de la diplomatie du Sahara occidental. Par ailleurs, le conférencier a expliqué qu'il trouvait en Emannuel Macron, président de la république française, «un néant d'espoir pour la cause sahraouie, cet homme fait partie de la génération française, mûre d'idées et de valeurs de la République, qui ne fait pas partie de la génération du complexe colonial et la vue obsolète». Dans ce contexte, Ould Salek a jugé qu'«Emanuel Macron est le plus qualifié pour mettre fin à l'agression contre le peuple sahraoui qui n'a aucune animosité envers la France et son peuple».