Les statues du jardin anglais au Jardin d'Essais d'El-Hamma (Alger) ont retrouvé leur lustre d'antan après les travaux de restauration décidés suite à leur «dégradation» en raison de comportements irresponsables et incivils de certains visiteurs, a-t-on constaté. Les travaux de restauration des statues du Jardin d'Essai, œuvres du sculpteur français Emile Jean Joseph Gaudissard, représentant les traditions et us de différentes régions algériennes ont été axés sur le nettoyage de toutes traces de maquillage, et d'écritures (symboles et dates) gribouillées par les visiteurs sur la statue «La danseuse d'Ouled Naïl», la remise en état de la flute cassée du musicien amazigh et du sourire à la «Saharienne» qui désormais arrive de nouveau à tendre le bras pour nouer son foulard. Ces travaux ont même touché les statues en bronze des deux dames de la tribu d'Ouled Naïl, qui se dressent de nouveau main dans la main, comme si elles voulaient se protéger contre tout malfaisant désirant de nouveau les ternir. Ainsi, les statues du jardin ont retrouvé depuis peu leur lustre d'antan grâce à l'artiste-sculpteur Ali Boukhalfa, qui a passé plusieurs semaines à les réhabiliter. Approché par l'APS, le sculpteur a indiqué que l'état des statues datant des années 1920 était catastrophique et qu'elles risquaient de disparaitre complètement. La chargée de la communication au niveau du Jardin d'El-Hamma, Sanaa Djebali a précisé, pour sa part, que l'administration du jardin avait opté pour la préservation des statues à travers leur restauration par un artiste sculpteur expérimenté, déplorant l'incivisme et l'inconscience de certains visiteurs quant à la valeur de ces œuvres d'art, qui contribuent à l'ancrage des traditions et us de notre pays. D'une superficie de 32 hectares, le jardin d'essai a accueilli plus de 500 000 visiteurs lors de la précédente saison estivale (entre juin et aout 2017), avec un pic de plus de 268 000 visiteurs enregistré en août dernier.