Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'Entente nationale de Libye, Faïz Serradj, effectue, aujourd'hui, une visite de travail en Algérie, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. Au cours de son séjour, le président du Conseil présidentiel de Libye abordera avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, «l'évolution de la situation en Libye ainsi que les efforts menés dans le cadre du processus de règlement politique de la crise libyenne, fondé sur l'accord politique du 17 décembre 2015», a précisé la même source. Cette visite permettra «de réitérer la position constante de soutien de l'Algérie aux efforts des Nations unies et à la dynamique de paix initiée en Libye sur la base du dialogue inclusif et la réconciliation nationale», a conclut le communiqué. Rappelons qu'au début de ce mois, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est entretenu, à Rome, avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassane Salame, en marge de sa participation à la troisième édition de la Conférence internationale «Rome-Mediterranean dialogues» qui s'est déroulée dans la capitale italienne. L'Aps avait rapporté que M. Messahel a, à cette occasion, examiné avec M. Salame «l'évolution de la situation en Libye et les derniers développements que connaît la crise dans ce pays». Le ministre a dans ce contexte «réitéré le soutien ferme de l'Algérie aux efforts des Nations unies pour le règlement de la crise libyenne, dans le respect de son unité, de sa souveraineté et de son intégrité». Il a ajouté que l'Algérie «qui maintient des contacts réguliers avec les acteurs libyens poursuit ses efforts visant à accompagner les frères libyens sur la voie du dialogue et de la réconciliation». M. Salame a remercié l'Algérie pour «son rôle stabilisateur dans la région et en Libye», soulignant que la situation dans ce pays «demeure complexe du fait des défis que constituent le terrorisme, le crime organisé ainsi que la migration qui connaît actuellement une ampleur sans précédent». Il a assuré qu'il reste «déterminé à tout mettre en œuvre pour mener à terme sa feuille de route pour le règlement de la crise libyenne et permettre la reconstruction du pays et de ses institutions». En juin dernier, dans la Déclaration ministérielle d'Alger pour le soutien au règlement politique inclusif en Libye ayant sanctionné les travaux de la réunion tripartite sur la Libye, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et ses deux homologues égyptien et tunisien , Samah Chokri et Khemaies Jhinaoui avaient relevé «l'impératif de rejeter le recours à la violence ou de prendre toute mesure de nature à entraver le processus du règlement politique en Libye qui prolongera la souffrance du peuple libyen, particulièrement au niveau économique et humanitaire». Les ministres des trois pays avaient réitéré leur total engagement à soutenir la Libye et à l'accompagner dans le processus du règlement politique conformément aux dispositions de l'Accord politique libyen.