La sous-traitance industrielle est inscrite parmi les priorités des pouvoirs publics pour accroitre son importance, qui ne dépasse pas les 900 entreprises. Il s'agit de réduire les importations des composantes et pièces de rechange de façon à bâtir un partenariat durable qui soit profitable au tissu industriel national. Des projets ont été lancés en 2017 dans cette activité : unité de production de pneumatiques pour véhicules légers et utilitaires à Sétif, initiée par l'entreprise Iris ; usine de fabrication de verre Africaver (Jijel) qui devra participer aux efforts de consolidation du domaine de la sous-traitance à travers la production de pare-brise, vitres latérales, rétroviseurs ainsi que des verres blindés pour les véhicules militaires ; usine de fabrication des sièges de voitures lancé par la société Martur Algeria Automotive Siting (Oran), qui sous-traite pour le compte de Renault Algérie. Des projets de sous-traitance ont également été promus dans le secteur public à travers la signature de deux conventions-cadres entre le groupe Sonatrach et les groupes industriels publics Elec El Djazair et Algerian Group of Mechanics (AGM). Pour permettre un meilleur partenariat public-privé pour le développement de la sous-traitance industrielle, une convention cadre a été signée entre la Coordination des bourses de sous-traitance algériennes et quatre groupes industriels publics. Des clusters sont envisagés dans plusieurs filières pour mieux structurer les investissements et instaurer des pôles industriels régionaux spécialisés : mécanique de précision, boissons, TIC. Par ailleurs, dans d'autres secteurs d'activités, des avancées ont également été notées en 2017, comme l'industrie du ciment : mise en service de la deuxième ligne de production de la cimenterie d'Ain El Kebira (Sétif) du Groupe public Gica : inauguration de la cimenterie privée Cilas (Biskra) et celle de Timektane (Adrar). Le secteur pharmaceutique connaît très peu de projets en 2017, dans cette filière : une usine à Rahmania (Alger), filiale du laboratoire jordanien Dar Al Dawa, pour la production de médicaments (occulaires, cardiovasculaires, neurologie, urologie...), tandis qu'une convention de partenariat pour la création d'une société mixte de médicaments d'ophtalmologie a été signée entre le laboratoire algérien de fabrication de médicaments Huppharma et la société industrielle pharmaceutique saoudienne Jamjoom Pharma. Dans le cadre de la diversification de l'économie, le secteur du textile est l'un des créneaux sur lequel mise le gouvernement. Cette activité, qui s'est effondrée dans les années 1990, connaît, depuis ces dernières années, un dynamisme relatif à la faveur de la signature de contrats de partenariat. Sur l'année 2017, un protocole d'accord a été paraphé entre l'entreprise publique Texalg et la société turque Boyner Sanayi pour la création d'une joint-venture de production de filés laine et d'autres produits textiles à Meskiana (Oum-El Bouaghi) dont l'entrée en production est prévue pour 2018.