Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a réitéré lundi lors de sa conférence de presse dédiée au bilan diplomatique de 2017, la position de la Russie vis à vis des grandes questions internationales, dont la crise syrienne, les conflits au Poche-Orient, et la crise dans la péninsule coréenne. Evoquant la crise syrienne, le chef de la diplomatie russe a souligné que la solution du problème ne peut être obtenue qu'à travers un dialogue inclusif, réunissant l'ensembles des parties syriennes, aussi bien celles de l'extérieur que celles de l'intérieur du pays. «La Russie espère que le prochain Congrès pour le dialogue national syrien motivera l'Onu à intensifier les travaux à Genève visant le règlement politique de la crise syrienne», a déclaré Serguei Lavrov, évoquant à ce propos, «l'initiative de la Russie, de l'Iran et de la Turquie qui, il y a un an, avait permis de démarrer le processus d'Astana, en créant des zones de désescalade». Le ministre russe a toutefois estimé que «les projets américains visant à aider à créer des zones de sécurité frontalière en Syrie témoignent du fait que Washington n'est pas intéressé à préserver l'intégrité de l'Etat syrien». «Juste hier, une nouvelle initiative a été annoncée, selon laquelle les Etats-Unis veulent aider les soi-disant forces démocratiques syriennes (FDS) à créer certaines zones de sécurité frontalière. En gros, cela signifie la séparation d'un vaste territoire le long de la frontière de la Turquie avec l'Irak, et à l'est de l'Euphrate», a indiqué M. Lavrov, ajoutant que «l'annonce que la zone sera contrôlée par les groupes sous la direction des Etats-Unis, constitue une question très grave et signifie que le cap a été mis sur la division de la Syrie». Interrogé sur les derniers développements dans la crise israélo-palestinienne, le chef de la diplomatie russe a dit «comprendre» la réaction des Palestiniens vis-à-vis de la décision du président américain Donald Trump de transférer l'ambassade américaine à El Qods occupée. «Nous comprenons parfaitement ce que ressentent les Palestiniens actuellement. Ils ont fait des concessions unilatérales, les unes après les autres, au cours des dernières années, sans rien recevoir en échange», a déclaré Sergueï Lavrov. En outre, les chances de reprise d'un dialogue direct entre Israéliens et Palestiniens «sont proches de zéro au vu de la situation actuelle», a regretté le ministre russe, disant souhaiter «consulter dans un futur proche (ses) partenaires du Quartet» pour le Proche-Orient: l'Union européenne, l'ONU et les Etats-Unis.