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«La guerre d'Algérie en France (1955-1962), ou les combattants du FLN en exil»
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 02 - 2018

«J'ai l'obligation en tant qu'acteur, dans ce combat des braves, de rapporter fidèlement ce qu'a été notre participation à l'indépendance de notre pays. Ainsi, je témoigne...»
Ali Boukerma a pris la décision d'écrire pour transmettre cette magnifique et glorieuse révolution aux jeunes. Ainsi, présenter aux lecteurs : «La guerre d'Algérie en France (1955-1962), ou les Combattants du FLN en exil», c'est déjà un courage, affirmons-nous, et une confiance en soi, car comme s'exprimait un vétéran de Novembre : «L'on écrit que lorsqu'on a quelque chose à dire». Et l'auteur a beaucoup à dire – ce qu'il fait d'ailleurs dans cette première parution –, parce que sa participation à la lutte de libération nationale, il ne l'a pas vécue par le biais d'un «geste symbolique» pour uniquement marquer son adhésion, sans aucune implication franche et concrète, mais il l'a vécue physiquement, réellement, en homme de terrain.
Il l'a vécue dans sa chair, avec toutes ses conséquences... Il l'a vécue avec l'angoisse, la peur, l'obsession, la faim, le froid, la maladie, le dénuement, les affreuses tortures, mais aussi avec l'espoir et la détermination extraordinaire qui l'ont fait vivre pour pouvoir, au moins, assister à l'indépendance et, pourquoi pas, ne pas témoigner, comme il le fait aujourd'hui, en alignant des faits réels pour cerner la vérité de cette courageuse participation des militants du FLN en France, pendant notre révolution.
La Nouvelle République l'a approché, lui a posé ces quelques questions et, en est revenue avec cet entretien plein de sincérité et d'honnêteté dans le propos.
La Nouvelle République : Notre première question est la suivante : pourquoi ce livre et pourquoi vient-il si tard ?
Ali Boukerma : Vous me posez là une double question en une seule, et elle mérite, bien entendu, deux réponses distinctes. En tout cas, je vais essayer d'être aussi objectif que précis, surtout que ceux qui nous lisent exigent aujourd'hui, plus qu'hier, que nous analysions cette épopée de notre lutte de libération nationale avec plus de sérieux et d'attention, pour que nous paraissions crédibles à leurs yeux.
Maintenant, pourquoi ce livre... ?
Une question tout à fait classique à laquelle je m'attendais et, pour laquelle, je ne vais pas abuser de votre gentillesse en vous prenant, dans votre Quotidien, tellement d'espace pour y répondre. Eh bien, tout simplement, parce qu'il est nécessaire que je témoigne, comme l'ont fait mes prédécesseurs, ceux qui ont accompli leur devoir de moudjahiddine là-bas, dans le pays des colonisateurs d'alors. Quant à moi, en tant qu'acteur dans ce combat des braves, j'ai l'obligation de rapporter fidèlement ce qu'a été notre participation à l'indépendance de notre pays.
Enfin, pourquoi ce livre vient-il si tard, selon votre expression...?
Je peux vous répondre, instinctivement, que je ne pense pas que je suis en retard, parce que notre Histoire et notre Révolution de Novembre – auxquelles je mets la majuscule – restent à écrire malgré les tentatives et les efforts qui ont été consentis par quelques historiens et plusieurs militants de la cause nationale qui se plaçaient en témoins privilégiés dans cette lutte opiniâtre qui les a confrontés aux tenants impitoyables de la colonisation.
Il est certain que les moudjahiddine, les fidaïyne, les militants et leurs responsables, enfin tous ces acteurs dans le gotha de nationalistes algériens, n'ont pas tout dit, tout remémoré, tout écrit. Faudrait-il du temps encore ? Assurément ! Mais, je sais qu'il est impérieux aujourd'hui – avant que ceux-là ne disparaissent – de s'atteler sérieusement à l'écriture de notre Histoire et, à regrouper nous concernant, tous les documents ayant trait à l'épopée glorieuse de la guerre d'indépendance. Ces documents écrits ou sous l'aspect de témoignages, il faut les travailler en les authentifiant et en les classant selon leur importance, pour les donner sous forme de dossiers crédibles, certifiés et devant servir aux étudiants et aux chercheurs.
En lisant votre livre, notre premier constat est que votre récit est vivant et, dès le début, vous lui imprimez cette cadence avec beaucoup de mouvement et d'actions de terrain. Voulez-vous nous expliquer davantage cette forme d'écriture ?
Réponse : En effet, j'ai tenu à ce que mon livre commence concrètement avec l'action sur le terrain. C'est de cette façon que j'ai pensé attirer l'attention du lecteur, notamment du jeune qui n'est pas friand de préliminaires. À quoi bon, me suis-je dit, commencer mon récit avec une longue et fastidieuse introduction, comme du temps où l'on précédait nos motions politiques, avec tant de considérants.
Ainsi, entrer dans le vif du sujet, en rapportant ces actions concrètes que nous exigeait ce qu'on appelait le «Nidham» ou l'organisation du FLN, intéresserait plus le lecteur qui saura mesurer et évaluer la tâche ardue qui était la nôtre et qui se traduisait par des missions audacieuses, périlleuses mêmes, sur le terrain de la réalité contre un ennemi qui se trouvait être, et de loin, plusieurs fois supérieur en armes et en effectifs. La France n'était-elle pas une force de l'OTAN ?
De là, j'ai fait parler les principaux propagandistes de ce combat pour la liberté, ceux-là mêmes qui étaient confrontés aux forces colonialistes et aux traîtres, parmi nos compatriotes émigrés, qui travaillaient avec les forces de police. C'est ainsi que mon livre commence directement par cette rencontre avec le chef de zone qui venait s'enquérir de la situation organique et du travail de nos groupes de fidaïye et donner des orientations et des directives pour amplifier nos actions, selon les plans dégagés par la Fédération de France du FLN.
Les noms que vous donnez dans votre récit chronologique, sont-ils des noms imaginaires utilisés comme dans un roman ou de véritables noms de responsables ?
Réponse : Voyez-vous, suite à votre question qui me parait innocente, mais pertinente cependant, vous m'amenez à vous en dire davantage, en vous expliquant la structure de mon livre et son contenu. Le livre se partage en quatre chapitres, chacun des chapitres a sa part d'événements et d'actions aussi délicates que périlleuses. Je les ai racontés avec une extrême fidélité aux personnages qui les ont menés – entendre par là, les acteurs de cette lutte implacable – et au temps qui les a vus s'accomplir et qui sera, demain, notre témoin devant l'Histoire.
Ce livre, m'écrivait mon ami, l'ancien ministre et ambassadeur, Kamel Bouchama, en le préfaçant, «est très généreux sur le plan des informations et bien mené au point de vue du déroulement chronologique des activités révolutionnaires du groupe auquel était attaché l'auteur, alias Si Khaled, et dont il était le responsable». Et de continuer : «Je voyais, sous mes yeux, un livre vivant, du fait que j'étais envahi par les informations qui fusent entre ses lignes, écrites avec le sentiment de partager avec la jeunesse d'aujourd'hui, ce que fut la génération de jeunes d'hier.
Humain, cet écrit, en effet, comme l'est son auteur – je me le serinais en mon for intérieur –, car il instruit le lecteur de cet engagement de militants qui n'ont pas adhéré à la lutte contre le colonialisme pour des intérêts personnels, mais pour préparer demain, dans la liberté, la démocratie et le développement de leur pays.» Maintenant, concernant les personnes que j'ai évoquées dans le livre, elles sont vraies, et je n'ai fait que les restituer fidèlement dans leur mission pendant la révolution, dans le périmètre de nos responsabilité, c'est-à-dire dans les territoires qui nous étaient désignés par l'organisation du FLN.
Dois-je dire qu'exclusivement, «La guerre d'Algérie en France (1955-1962), ou les Combattants du FLN en exil», est un livre autobiographique ? Oui, si l'on veut, car j'ai tenu à ce qu'il soit un véritable livre de combat où je me suis attaché à dégager successivement des plans, des horizons et des lignes de force, dans un style simple, un style littéraire fluide et très explicite, dépourvu de fioritures et de phrases lourdes et complexes. Parce que j'ai tenu à ce que ça soit le militant qui s'exprime, qui ne s'embarrasse d'aucune tournure de phrase, d'aucune construction académique qui, pour certains, va jusqu'à la pédanterie.
Et pour dire davantage sur cette question, je me remets également à cette remarquable préface qui dit explicitement ce que je voudrais formuler. Voici ce qu'écrit Kamel Bouchama, déjà cité : «Ali Boukerma écrit comme il pense, comme il parle, et l'essentiel pour lui est de communiquer, d'informer, de sensibiliser et de convaincre les jeunes, et les moins jeunes, par des faits, en rapportant cette pénible et audacieuse participation de nos vaillants militants et fidaïyne à la guerre d'indépendance de notre pays..., une guerre courageusement menée et transportée dans l'antre de l'ennemi.
Ainsi, avec ce style qui lui sied, il va directement au but, pour traiter de ce qui est essentiel, en une analyse minutieuse d'une succession d'événements, en soignant l'orthographe et la syntaxe, dans des phrases simples, vraies..., et souvent rudes. N'était-il pas le premier soldat sur la ligne de front, et le responsable de zone pour oublier toute cette époque et son épopée glorieuse ? Non, il ne pouvait oublier ces moments forts, pénibles mais passionnants pour celui qui a de la considération et du respect pour le devoir national ! Il a tout expliqué, depuis le début de son contrat avec le Nidham.
Il n'a rien oublié. Il a passé au peigne fin toutes ces années, ces mois et ces jours où, du matin au soir, que ce soit à l'extérieur, sur le terrain des opérations commanditées par le FLN, ou à l'intérieur, dans les cellules de prisons et dans les cachots, il avait cette révolution dans le sang. Alors, il a rédigé son livre dans une écriture telle, qu'on dirait un scénario de film, tant il était obnubilé par la précision, à travers un schéma narratif, avec des personnages réels et des dialogues impressionnants, poignants, qui disent cette réalité amère qu'a imposée notre lutte de libération. Et c'est là, où Ali Boukerma, a raconté son vécu avec la fidélité et l'authenticité qui sont parmi ses vertus cardinales que j'ai toujours appréciées et estimées, depuis ces années inoubliables que nous avons passées, ensemble, au parti du FLN.»
Une dernière question : Et cette vie dans les prisons et les camps de concentration de même que vos deux évasions..., qu'en dites-vous ? Vous êtes connus pour cela et pour votre minutieuse préparation. Parlez-nous de cet épisode dans votre vie de moudjahid ?
Réponse : Là aussi, j'ai beaucoup à dire. Mais je vais quand même me résumer à l'essentiel, en vous donnant quelques flashs, sinon, si je dois suivre mes sentiments, je vous remplirai des pages de cet épisode passionnant et, on ne peut plus intéressant pour la mémoire collective. Néanmoins, le livre retrace toutes les stations importantes de mes activités et de celles de mes frères de combat, de mes évasions et de mon incarcération dans les différents centres pénitentiaires de France, aux côtés d'autres frères valeureux dont les noms s'inscrivent inéluctablement dans le livre d'or de la lutte de libération nationale. Ainsi, le lecteur trouvera des réponses à toutes ses questions.
Comme expliqué auparavant, je donne quelques signes de mes deux évasions, que la presse française a grandement relatées dans ses colonnes, de même que la tentative de ma troisième. De la première, avant que le lecteur ne la lise dans les détails, dans le livre, j'écris :
Le procureur général qui regarde le surveillant se retourne vers Khaled et lui dit :
-Il ne faut plus recommencer, la prochaine fois tu risques d'être abattu.
-Je sais, Monsieur le Procureur, mais le devoir d'un détenu, c'est de chercher toujours à s'évader pour continuer sa lutte pour l'indépendance de son pays.
Par contre, de la deuxième évasion – une longue histoire, également passionnante – je m'en réfère à sa préparation, en citant uniquement un petit extrait, que voici :
«Des militants s'affairent déchirant des draps en lanières, confectionnant ainsi un solide cordage, tressé et, avec des nœuds, long de 27 mètres ressemblant à s'y m'éprendre à une véritable corde de chanvre. Auparavant ils ont confectionné un grappin avec des barres de lits qu'ils ont attaché à une extrémité de la corde.
Il leur faut près de trois heures pour scier le barreau par le haut. Ils se mettent à plusieurs pour le tordre vers le bas, certains en tirant avec leurs mains et d'autres sur le drap attaché à l'extrémité du barreau. Finalement à minuit et après le passage de la ronde, ils sont dans la cour, au pied du premier mur qui fait quatre mètres de haut.»
Enfin, de la tentative pour ma troisième évasion que le lecteur saura qu'elle n'a pas eu lieu, pour des raisons que j'explique dans le livre, je présente ce paragraphe :
«Huit jours après son arrivée à la prison de Rouen, son ami Chérif Aïssoub l'invite à se rendre dans sa cellule où il trouve les quatre autres membres du comité assis, trois sur le lit et un sur un tabouret retenu par une chaîne scellée au mur. Ils s'embrassent et Khaled prend place sur le bord du lit à côté de son ami Samir Imalayène, pendant que Chérif Aïssoub reste debout appuyé au lavabo.
-Nous avons appris, par les journaux, tes exploits malheureux, déclare le président du Comité, en l'occurrence Samir Imalayène et nous avons pensé que, vu ton expérience, tu pourrais nous être utile et nous donner des conseils, quant à notre prochaine tentative d'évasion.
-Et bien sûr, si tu désires te joindre à nous, nous t'acceptons avec joie, déclare Chérif Aïssoub en souriant, sachant à l'avance que Khaled ne va pas refuser.»
Maintenant, à propos de mes compagnons d'armes, ou de mes frères de combat, ils étaient autant nombreux qu'illustres. Ce sont ceux qui ont travaillé directement avec moi dans les différents groupes de fidaïyne, qu'on appelait les «choquistes», dans le langage de la guérilla urbaine, les Brahim, Tahar, Kaddour, Rabah, Hamid Khier, Laïd, sans oublier Malika et Fatima, deux sœurs très courageuses.
Mes compagnons de prisons et de camps ont pour noms les Samir Imalayène, Chérif Aïssoub, je les ai déjà cités, Brahim Larbi-Youcef, Abdelkader Bekkhouche, Aït El Hocine Mohand, Séfraoui Rachid, Baouch Ahmed, Benchenouf Thameur, Tahar Arkoub, Ahmed Farès, sans oublier les Mokhtar Kaci-Abdallah, Ali Zaâmoum, Othmane Belouizdad, membre des 22, et Félix Colozzi, fidaï à Alger et compagnon d'armes du chahid Fernand Yveton, condamné à la peine capitale et exécuté à la prison de Serkadji. Tous ceux-là et moi avec eux, avons été libérés en avril, peu après le cessez-le-feu qui est intervenu le 19 mars1962.
En tout cas, pour revenir à mon livre : «La guerre d'Algérie en France (1955-1962), ou les Combattants du FLN en exil», je dis qu'il m'a été un bon créneau pour témoigner et montrer ce que fut cette bataille inégale, mais passionnante, qui a réuni des antagonistes de bords différents, et qui s'est terminée par la victoire de ceux qui luttaient pour leur droit inaliénable à la liberté et à l'indépendance de leur pays..., l'Algérie.
Je dis aussi qu'il doit être lu par les militants pour se remémorer ces moments difficiles qu'ils ont vécus, mais aussi par les jeunes pour en dégager les valeurs d'exemples à traves de meilleures opérations de détermination et de bravoure, de même que de situations qui ont suscité de grands moments d'angoisse, de peur et d'épuisement dans les deux camps. Enfin, je peux assurer que ce livre qui s'ajoute à une série d'écrits commis au profit de l'ancienne Fédération du FLN, de l'autre rive de la Méditerranée, est un acquis assez riche par ses informations et passionnant par ses mouvements.
C'est un outil de travail qui permettra aux auteurs et aux chercheurs d'en faire une bonne source de références. Ainsi je dirai, en guise de conclusion, cette sentence significative, que j'ai choisie pour clore ce travail de militant : «Un risque calculé donne du prix à la vie, surtout quand il est assumé par patriotisme, cela vaut mieux que de croupir dans l'inaction et la veulerie ?».


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