Rien ne va plus au plus vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS). A une semaine de la tenue du Conseil national du parti, Ali Laskri membre de l'Instance Présidentielle du parti, vient, en effet, de claquer la porte, a-t-on appris de sources proches de la direction nationale du FFS. L'annonce a été faite via un SMS émis, samedi soir, à partir du numéro de téléphone mobile de la direction nationale de cette formation politique, selon la même source. «Ali Laskri, membre du Présidium du parti et député de la wilaya de Boumerdès est démissionnaire à compter d'aujourd'hui (hier dimanche, ndlr)», a-t-on indiqué. L'ex-premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, fraîchement élu député dans la wilaya de Boumerdès, jusque-là membre influent aux côtés de Aziz Baloul et Mohand Amokrane Chérifi, au sein de l'Instance Présidentielle du parti, se serait élevé, croit-on savoir, contre les positions, ambigües, du parti. Ali Laskri, a-t-on poursuivi de même source, n'aurait pas également apprécié, l'attitude de ses pairs au sein de l'Instance Présidentielle du parti. «Ali Lakri n'a pas apprécié la gestion du parti», a-t-on ajouté de même source. D'autres cadres du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, ont, soit démissionné du parti soit, poussé à la sortie, dont les plus en vue, le Dr Rachid Halet, exclu du parti, et Ahmed Betatache, démissionnaire, respectivement ex-députés de Tizi Ouzou et de Bouira. Ahmed Betatache, membre du secrétariat national du parti pendant de longues années et qui a occupé également le poste de chef de groupe parlementaire au début de la précédente législature, a déposé sa démission, à la mi-décembre 2016, contestant la radiation, illégale, de l'ex-député de Tizi Ouzou, le Dr Rachid Halet. L'ex-député de Bouira, avait considéré cette exclusion, comme étant anti-statuaire. «J'étais président de la commission nationale des statuts lors du dernier congrès du FFS. J'ai ma dignité. Je refuse à ce que les textes du parti dont j'ai la responsabilité morale et pédagogique soient violés... C'est pour cela que j'ai décidé de démissionner», avait-il indiqué. Le Dr Rachid Halet, ex-membre de l'Instance Présidentielle du parti, a, quant à lui, accusé ce même Ali Laskri, d'être derrière son exclusion des rangs du FFS. Toujours à la mi-décembre 2016, cet ex-député de Tizi Ouzou, ex-membre de l'Instance Présidentielle du Front des forces socialistes (FFS) avait réagi au remaniement du Secrétariat national du parti qu'il a qualifié de purge et de règlement de compte. «Le remaniement du secrétariat national du FFS a tourné à la purge et au règlement de compte», avait estimé Dr Halet. «Ali Laski, au nom de l'instance parallèle, a fait preuve d'une arrogance sans pareille, pour annoncer lui-même le nouveau secrétariat, censé, a-t-il fait observer, être nommé par le premier secrétaire en concertation avec l'instance présidentielle», dit-il. Considérant qu'il y a d'abord une volonté d'offenser, d'humilier et de dompter un responsable avec qui il a eu un lourd contentieux.