Le nouvel émissaire spécial des Nations unies (ONU) pour le Yémen, Martin Griffiths, aura la lourde tache de relancer la médiation entre les belligérants qui refusent de s'asseoir à la table des négociations, dans l'objectif de mettre un terme au conflit armé qui frappe le pays, depuis près de quatre ans, sur fond de crise économique et humanitaire sans précédent. Nommé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le 14 du mois en cours, M. Griffiths qui dirige la fondation European Institute of Peace basée à Bruxelles, devra apporter une vaste expérience dans la résolution du conflit, en axant ses efforts sur la négociation, la médiation et les affaires humanitaires. Il sera confronté à une situation que l'ONU qualifie de «pire crise humanitaire au monde». Ayant travaillé pour plusieurs organisations internationales, notamment humanitaires, M. Griffiths dispose de toute l'expérience nécessaire à sa mission. Le responsable Britannique, succédera à l'actuel émissaire spécial, le Mauritanien, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, qui avait exprimé le vœux de ne pas poursuivre ses fonctions à l'expiration de son mandat, fin février. Ould Cheikh Ahmed, n'est parvenu à aucun résultat concluant dans les efforts ONUsiens pour mettre fin au conflit meurtrier opposant les forces gouvernementales soutenues militairement par une coalition Arabe conduite par l'Arabie saoudite, aux éléments du groupe armé Ansarullah (Houthis) qui se sont emparés de vastes régions du territoire dont la capitale Sanaa.