La classification de sites historiques et architecturaux à Oran dont certains remontent à l'éopque ottomane, est en instance depuis des années à cause de réserves formulées par la commission nationale du ministère de la culture, a-t-on appris de la direction de wilaya chargée de ce secteur. Dans ce cadre, la commission nationale relevant du ministère de la culture a donné en 2015 son aval pour la classification du site des "Bains turcs", après la levée des réserves concernant l'aspect juridique de ce site, a souligné le chef du bureau du patrimoine de la DWC. Ce site, implanté dans le vieux quartier de Sidi Houari, où active l'association "Santé Sidi Houari" (SDH), en vertu d'un document délivré par la wilaya, remonte à l'époque ottomane puisque édifié par par Bey Bouchelaghem en 1708. Le fort de Santa Cruz, situé sur les hauteurs du mont de Murdjadjo, remontant à l'époque espagnole a été programmé pour sa classification depuis deux ans, après que la direction de la culture ait relevé les réserves concernant son aspect juridique, a ajouté Djamel-Eddine Barka. La classification du Théâtre régional "Abdelkader Alloula", situé en plein centre-ville d'Oran, a été retardée aussi pour non achèvement des documents de son dossier nécessitant des informations sur l'histoire, les spécificités de construction, a ajouté le même responsable signalant que ce dossier est bloqué au niveau du ministère. "Nous n'avons pas trouvé de spécialistes pour répondre à ces demandes", a expliqué le même responsable. Le même problème se pose pour le siège de la Chambre du commerce et d'industrie d'Oran, situé au boulevard de la Soummam qui attend la décision de sa classification et son inscription au journal officiel, après la levée de certaines réserves portant sur des informations sur l'histoire des tableaux d'art qu'elle recèle et de certains équipements à valeur historique, le cadre juridique de l'établissement, selon le même responsable. Barka a en outre souligné que la classification des sites n'est pas simple et la constitution de dossier peut durer des années pour son étude. L'autre écueil rencontré est celui relatif à l'absence de spécialistes qualifiés en archéologie à la Direction de la culture pour lever des réserves auprès de la commission nationale chargée de la classification au niveau du ministère de la culture. Parmi les sites proposés à la classification, les galeries d'Oran et le vieux quartier de Sidi Houari ont bénéficié seulement de cette procédure. Dans ce cadre, le bâtiment des galeries d'Oran a été reconverti en un musée d'art moderne contemporain (MAMO) et classé par le ministère de la culture au titre du patrimoine national en 2013 sur une décision parue au journal officiel en 2014. Le musée a été inauguré l'année dernière, après réhabilitation de cette structure datant de la période coloniale, pour devenir un espace d'exposition des oeuvres d'art a ajouté M.Barka. Le vieux quartier Sidi Houari, premier noyau de la ville d'Oran, a été classé en 2015 comme secteur conservé et sa décision a été publiée la même année. La proposition de classification a été possible suite à la demande de ses habitants. La wilaya d'Oran compte 33 sites classés dont 24 situés à Sidi Houari remontant aux périodes préhistorique, romaine, mérinide, espagnole, ottomane et à la colonisation française.