Des marchés douteux, le complexe mère et enfant sur cale, des équipements ne répondant pas aux normes, des véhicules de service utilisés à des fins personnelles, des cadres de la DSP sans expérience, les nouvelles cliniques privées sans agrément pour ne pas dire clandestines, des salles de soins cadenassées sous le regard des responsables dont aucun n'a osé lever le doigt, l'inspection toujours en vacances et des séjours aux frais de la princesse d'un organisme sinistré qui a besoin de thérapie de choc, pourtant quatrième secteur d'investissement dans le budget algérien. Avec les statistiques avancées mensuellement s'est révélé être un des mieux lotis au niveau national en matière d'équipements et d'infrastructures, mais paradoxalement, un des plus malades et défaillants du pays. Chez nous à Tiaret, deux chemins mènent la santé. Le premier à la morgue et le second au cimetière à travers les coins reculés dont pas moins de trente salles de soins fermées et qui poussent les patients à déverser au chef-lieu. L'hôpital Youssef Damerdji dépassé et constamment sous pression, l'OSO, une autre infrastructure qui reste un exemple à suivre sur la gestion et ses différents services, s'ajoute la maternité Ourai Zohra sans responsable et le départ de l'équipe chinoise avec une capacité d'accueil de 116 lits, elle accueille plus de 200 patientes avec une moyenne de 35 à 40 accouchements, faute de complexe mère et enfant qui a mis sa clé sous le paillasson avant son inauguration. Une fois la visite du ministre annoncée, l'inspecteur n'a pas trouvé mieux que de faire appel à des médecins incompétents pour les conventionner afin de satisfaire la délégation gouvernementale. Pour revenir au projet mort – né, les responsables de la santé qui n'arrivent pas à justifier les 250 milliards de centimes de sa réalisation et les lots «équipements» au bonheur de la ferraille reformés depuis deux années avant de consommer les délais de garantie. Ce joyau architectural n'est que l'ombre de lui-même qui se dégrade d'un jour à l'autre au vu et au su de tout le monde comme prévu son ouverture en 2015 et 2016 mais en vain que des mensonges de la part du directeur de la santé qui a réussi a feinter même l'ex-Premier ministre et son ex-ministre a maintes reprises. Plusieurs infrastructures et de nombreuses polycliniques éparpillées un peu partout, mais sans aucune vie médicale par manque de prise en charge, faute de médecins spécialistes, de nombreux équipements de radiologie non fonctionnels, faute de radiologues, des projets qui traînent en long et en large et des responsables qui se rejettent les responsabilités, tout en essayant de tirer, individuellement, leur épingle du jeu. Une panoplie de scandales figurent sur la feuille de route, ce que confirme le chapitre du logement d'astreinte est affecté aux cadres proches du DSP et les spécialistes entassés dans des habitations louées dont le plus grave sur la zone sanitaire Est de Tiaret, l'un des membres de la famille d'un faux directeur a réussi de bénéficier d'un bail ouvert pour la location de six appartements avec des sommes colossales. Pour revenir aux véhicules de services, si les directeurs des infrastructures devenus des auto-stoppeurs, les chauffeurs affectés à des personnes sans responsabilités même les factotums sillonnent le territoire national sans être contrôlés. Une clinique privée ouverte gynécologie obstétrique qui fait cycliquement l'objet de scandales et chez nous tout se transforme même la clandestinité a envahi le secteur de la santé a l'image de cette infrastructure citée. Un autre décès d'une patiente quelques jours après avoir subi une opération chirurgicale qui a soulevé une grande polémique parmi l'opinion publique locale. A ce jour, malgré les travaux en cours, aucune inspection et aucune décision n'ont été prises, même la correspondance transmise par le résident de la section ordinale régionale de Chlef, qui regroupe cinq wilayas, est égarée dans les tiroirs de la direction comme un press-papier dans une corbeille. Le signataire de la requête accuse le gérant de la clinique d'avoir bafoué les lois de la République et sans agrément a le droit de pratiquer que des actes relevant de la gynécologie-obstétrique s'est muée en clinique effectuant des actes chirurgicaux délicats ne relevant pas de sa compétence. Ce scandale intervient après le troisième décès d'une jeune femme dont l'état de santé s'est subitement dégradé quelques secondes après l'intervention au point de tomber dans le coma pour être admise aux urgences de l'hôpital où elle est décédée. A cet effet, le conseil de l'ordre, en vertu du décret exécutif 92/276 du 6 juillet 1992 portant code de déontologie médicale, une lettre datée du 13 février 2018 a été adressée à tous les praticiens relevant de la section pour rappeler les règles en usage et édicter les principes d'exercice de la chirurgie dans les cliniques privées suite à la série de décès. Selon le rapport médical, la victime a quitté la clinique privée évanouie et dans un état fébrile, dès lors, est suspectée une infection nosocomiale, ajoute le même rapport. Elle a été orientée vers les UMC de l'hôpital afin d'éviter en cas de drame survenu et la patiente a été anesthésiée sans qu'il fut exigé un bilan complet. La part du lion revient au lot des équipements qui ont connu aussi une série de scandales à l'exemple de l'hôpital de Rahouia et grâce à l'intervention du wali suite à une information crédible s'est soldée par l'ouverture d'une enquête. Au même volet, figurent les autoclaves ne répondant pas aux normes retirées des infrastructures, la même équipe continue de négocier avec le fournisseur du même produit, ajoute une source interne. Faut-il aussi signaler que le DSP et ses cadres roulent toujours sur le même rythme pour un secteur de santé sinistré, qui a besoin d'une thérapie de choc, des milliards gaspillés, des équipements au bonheur de la ferraille, des projets sur cale et un noyau de blouses blanches à la croisée des chemins... Une visite mais quel sera le cadeau ministériel pour Tiaret une fois le sauveur arrivé ? Sauvez- nous ou noyez-nous professeur.