Dans un entretien accordé à la chaîne 3 de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Adel Bensaci, président du Cluster mécanique de précision, définit son secteur comme une industrie primaire de soutien à tout investissement. Il commence par faire observer qu'il y a un réel engagement du gouvernement, à travers toutes les filières dites prioritaires, pour encourager l'intégration nationale. Mais il estime, qu'en termes de pourcentage, il faudrait arriver à un minimum d'intégration pour pouvoir parler de fabrication. Ainsi, s'agissant de l'industrie automobile, il faut arriver, selon lui à ce fameux taux de 40 % d'intégration, sinon il parait difficile de concevoir une industrie pérenne dans ce secteur. Il y a également d'autres secteurs, poursuit-il, dans l'électroménager, l'aéronautique. Il fait observer que le secteur des hydrocarbures doit être une locomotive de développement de la sous-traitance. L'Algérie dispose des capacités et des compétences pour la sous-traitance, qu'il faut juste les solliciter, selon lui. Il cite la Bourse de sous-traitance qui constitue une excellente base de données. Les sous-traitants algériens sont tout à fait capables d'aller vers l'intégration, affirme Adel Bensaci. L'Algérie possède une véritable culture industrielle, et ce, dit-il, depuis 50 ans. Il faut seulement la mettre en valeur, justement, par l'intégration nationale, fait-il remarquer. Pour argumenter ses déclarations, il donne l'exemple de l'Entreprise national des véhicules industriels (Snvi) qui travaille avec 300 sous-traitants et qui a réussi à intégrer 80 % de son produit. Il y a une réelle volonté de l'Etat pour développer la sous-traitance en Algérie et diminuer ainsi la facture d'importation, relève Adel Bensaci, qui assure que les sous-traitants algériens sont là pour atteindre cet objectif. Il en est persuadé, on peut le faire par la concertation, insiste-t-il. Il estime qu'il faut travailler en urgence dans la fabrication locale des pièces de rechange, en rappelant qu'actuellement nous sommes à 1,6 milliard DA de facture d'importation des kits. Au vu de ces nouvelles entreprises, qui vont être autorisées à faire de la construction automobile, cette facture est amené à doubler voir tripler dans les mois à venir. Je trouve que c'est un chiffre qui est aberrant, dira t-il. Il y a une réelle volonté chez les Algériens à fabriquer et à intégrer, a-t-il conclu.