Le président du Parti de la liberté et de la Justice (PLJ), Mohamed Saïd a plaidé, avant-hier, à Alger, la constitution d'un consensus national à travers, a-t-il dit, un dialogue constructif basé sur la sagesse et la logique pour dégager des solutions aux désaccords et pour que les parties doivent faire preuve de responsabilité, de pragmatisme et d'abnégation. «Le changement volontaire protège et renforce les fondements de l'Etat qui repose sur la loi et la justice et raffermi par la morale et les nobles valeurs», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture des travaux de la 2ème Conférence nationale des élus du parti, l'intervenant a souligné l'importance pour tout un chacun de consentir des efforts pour se diriger vers un changement positif en vue de faire sortir la société de cet état de stagnation qui paralyse les énergies. «Il s'agit de donner espoir à toutes les franges de la société, et ce par souci de préserver la sécurité et la stabilité du pays», a-t-il observé. La situation politique actuelle du pays, a estimé le président du PLJ, est due à l'absence de véritables institutions représentatives et à l'influence de l'argent sur la vie politique, ce qui a conduit à un manque de sens civique d'appartenance à la patrie. D'où, a-t-il poursuivi, la nécessité de remédier aux lacunes dans le respect de la loi. A cet effet, l'intervenant a insisté sur l'urgence de concrétiser la justice et l'équité entre tous les individus de la société à travers, a-t-il indiqué encore, la lutte contre toutes les formes de disparités sociales et contre la cherté de la vie, tout en créant des emplois au profit des jeunes et en luttant contre le chômage. Evoquant la situation économique du pays, Mohamed Said a suggéré la mise en place d'une vision stratégique à long terme pour s'affranchir de l'économie rentière et réaliser le développement en dehors de la dépendance aux hydrocarbures. Pour de grandes institutions économiques pour réduire la facture des importations Pour sa part, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, a plaidé, avant-hier, à El-Oued, la mise en place de grandes institutions économiques en mesure, a-t-il dit, de réduire la facture des importations, qui grève lourdement l'économie nationale. «Les institutions constitutionnelles du pays sont face à un défi induisant la nécessité d'une nouvelle stratégie», a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'un regroupement de militants du parti, à la maison de la Culture Mohamed Lamine Lamoudi, dans le cadre d'une conférence de wilaya pour débattre des documents du 7ème congrès du parti, Abderrazak Mokri a insisté sur la nécessité de jeter les bases d'une économie institutionnelle pour faire face au déficit financier actuel ayant impacté négativement sur la vie sociale des citoyens. Pour le président du MSP, l'efficience de ces institutions économiques locales, notamment en ce qui tend à la diversification de l'économie nationale, ne peut se concrétiser qu'à travers un accompagnement technique continu, des facilitations administratives et un appui financier, leur permettant de se construire et d'atteindre les objectifs escomptés d'indépendance des ressources de l'économie nationale. M. Mokri a également souligné l'importance de diversifier les activités des entreprises économiques locales, afin, a-t-il fait observer, de toucher les importants domaines économiques en rapport direct avec les attentes du citoyen et ses besoins quotidiens, notamment les industries agroalimentaires. «La traduction de cette politique sur le terrain s'impose avec acuité», a-t-il dit. Considérant que seules les grandes entreprises économiques sont à même d'améliorer les prestations sanitaires, touristiques, éducatives et de formation, qui ont suscité une large polémique engendrant des perturbations socio-professionnelles affectant plusieurs secteurs sensibles. Evoquant les mouvements de protestations qui ont affecté plusieurs secteurs, notamment l'Education nationale et la Santé, le président du MSP a souligné l'importance du dialogue pour, a-t-il observé, soulever, pacifiquement, des revendications socio-professionnelles et légitimes, appelant, au passage, à une prise en charge, sérieuse, de leurs préoccupations.