Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a répliqué, hier, au dernier rapport de l'ONGI Human Wright qui critique la politique de l'Algérie envers les migrants africains et l'accuse des «les expulser d'une manière dégradante». Face à cette attaque, le Chef du gouvernement a répondu qu'il s'agit «d'une menace à la sécurité du pays». Lors d'une conférence de presse animée, hier au Centre international des Congrès (CIC) à Alger, le Chef du gouvernement interrogé sur la riposte de l'Algérie face aux accusations de Human Wright, affirmant que cette dernière «ne s'est jamais distinguée par une déclaration positive à l'encontre de l'Algérie». Cette organisation elle-même, ajoute Ouyahia «parle de migrants illégaux, ce qui est illégal en Algérie, est illégal en Europe, en Amérique du Sud ou en Asie». Toutefois, il a déclaré «nous sommes confrontés à une évolution d'une situation sous-régionale», ajoutant que «la migration clandestine illégale remontée de l'Afrique sahélienne et sub-saharienne par le passage de l'Algérie, de la Libye», alors que la situation sécuritaire s'est dégradée dans cette dernière, «nous sommes doublement destinataire d'un flux». Ce dernier, a souligné Ouyhaia «nous n'avons aucun complexe, en tant que gouvernement à dire que l'Algérie traitera, les migrants illégaux et seront envoyés chez eux, il s'agit de notre sécurité nationale et de notre ordre public». Au sujet «des voix qui accusent l'Algérie de racisme», le Chef du gouvernement a rappelé que «que 10.000 étudiants africains fréquentent les universités en Algérie, sans oublier de signaler les gestes de solidarité avec les pays voisins du sud». Toujours sur les questions d'ordre diplomatique, le Premier ministre interrogé sur la position algérienne face à l'intensité de la crise en Syrie, Ouyahia a souligné qu'il regrette les frappes occidentales menées contre la Syrie (dans la matinée du samedi/ndlr). Il a de ce fait, rappelé que la position de l'Algérie est toujours pour le discours politique et le restera. Aussi sur l'échelle diplomatique, le Premier ministre a réagi aux dernières déclarations de l'ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt, en ce qui concerne les visas pour des hauts fonctionnaires de l'Etat. A ce sujet, il a qualifié de «dérapage», ce geste du représentant de la diplomatie française en Algérie, toutefois, il a confirmé que «la relation algéro-française est importante et connait une amélioration depuis 2012», assurant que malgré «ce dérapage, nous n'allons pas faire toute une histoire autour de cela.»