Le tribunal pénal près de la cour de Béjaïa a prononcé jeudi, lors du procès en première instance du blogueur Merzoug Touati, une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de 50.000 Da. Le mis en cause était poursuivi pour quatre chefs d'inculpations, à savoir intelligence avec l'étranger, incitation à attroupement armé, incitation à rébellion et fermetures des routes. Le procureur a requis la réclusion à vie, en soutenant que l'inculpé était en relation avec un étranger (Israélien) avec qui il échangeait des «renseignements», et c'est ce qui a été découvert, selon lui, dans son micro-ordinateur personnel. Il a également affirmé que l'inculpé était en contact avec un animateur du «Mouvement pour l'autonomie du M'zab non agréé», installé actuellement au Maroc et qu'il incitait les citoyens des autres wilayas à soutenir les manifestations à Béjaïa. Des communiqués et documents de nature subversive ont été découverts dans le micro-ordinateur de l'accusé, selon le procureur de la République. La défense de l'inculpé, constituée des Mes Debouz Salah et Hmaili Boubekeur, avait plaidé l'innocence de son mandant, en soutenant qu'il échangeait des informations tout à fait ordinaire avec un étranger. A noter que la Défense a annoncé qu'ils allaient faire appel avant les 10 jours requis par la loi. Le procès s'est déroulé dans des conditions ordinaires.