Le projet de réalisation ou de réhabilitation d'une ligne d'une voie ferrée longue de 3.200 km à travers le pays, est toujours d'actualité. Déjà entamée, sa matérialisation devrait être mieux perçue dès avril 2019. Plusieurs chefs d'entreprise dont celui de la SNTF ont évoqué la nécessité d'accélérer la procédure d'octroi des marchés relatifs aux lancements d'autres travaux. Notamment ceux concernant de nombreux corridors qui composent la boucle Tébessa-Souk-Ahras-Annaba longue de quelque 388 km. Selon nos sources, l'enveloppe financière est disponible et rien ne s'oppose à ce que le projet soit rapidement lancé. «Nous avons pu faire le point sur cette question pour tenter de trouver des solutions à même d'être appliquées. Ce qui nous permettrait de mettre en place les moyens nécessaires pour accélérer les travaux. Il s'agit d'un projet qui est vraiment structurant pour l'économie nationale. D'autant, qu'il est prévu le lancement de l'exploitation de nouveau gisement de phosphate», a déclaré un des responsables interrogé sur les causes à l'origine du retard. Ce qui nous amène à la question portant sur les dernières démarches entamées par les responsables algériens favorables à l'implication de la Chine dans la réalisation de ce projet. «Depuis quelques temps, nous évoquons la piste chinoise. En termes de travaux à lancer rapidement, la Chine s'avère être un partenaire économique important de notre pays. Elle pourrait même contribuer à la réalisation de plusieurs projets de liaison ferroviaire de minerai et voyageurs. «La Chine a mis à la disposition des pays africains une enveloppe financière de 60 milliards de dollars pour l'aide au développement», révèle la même source. Rappelons qu'en 2011, alors qu'il était ministre des Transports, Amar Tou, avait annoncé la disponibilité de 20 milliards de dollars destinés à la réalisation et ou la réhabilitation de plus de 3.200 km de voies ferrées. Sur ce montant, il y a l'enveloppe financière de l'équivalent de 51 milliards DA. Ce montant est destiné à la modernisation de la voie ferrée de la ligne minière Annaba-Tébessa sur 388 km, dont 177 km reliant Djebel El-Onk et Oued-Kébrit (Tébessa). C'est ce qu'a révélé récemment, le ministre des Travaux Publics et des Transports, Abdelghani Zaalane. C'était, lors de sa dernière visite d'inspection du chantier de modernisation du tronçon de la voie ferrée, de Ma-Labiod-(Tébessa). Le chantier en question porte sur la rénovation des rails, l'électrification et le dédoublement de la voie ferrée de cette ligne minière. Un deuxième projet de rail est prévu pour être lancé prochainement. Il reliera les wilayas de Souk-Ahras et Annaba. La même source a estimé que : «Des efforts sont déployés pour la concrétisation de ce méga-projet». Rappelons que notre journal s'était fait l'écho du lancement de ce projet en 2016, sur la base d'une déclaration de Boudjema Talai, ministre des Transports et des Travaux publics durant 2015-2016. A l'époque, la question de financement de ce corridor avait été évoquée, qui devait prendre en compte le projet de boucle-ferroviaire. «Nous avons pu faire le point de cette question et nous avons essayé de voir quelles sont les solutions que nous pourrons mettre en place pour accélérer ce projet qui est vraiment structurant pour l'économie de notre pays», a affirmé un responsable au niveau de ce ministère. Il y a lieu de noter que bon nombre de cadres algériens, notamment, ceux spécialisés dans ce genre de réalisation sont favorables à l'implication de la Chine dans la réalisation de ce méga-projet. C'est-à-dire, que la Chine est aujourd'hui, un partenaire économique important de notre pays. En amont et en aval des travaux, le méga-projet portant réalisation de la ligne ferroviaire Annaba-Tébessa est porteur de plusieurs milliers de postes de travail. Sa matérialisation intervient à un moment crucial dans le domaine de la création de l'emploi. Une fois achevée, cette ligne permettrait la mise en exploitation du gisement de phosphate de «Bled- Hedba» à Bir-El-Ater dans la wilaya de Tébessa et le transport à l'exportation de 10 millions de tonnes/an.