Comme chaque année, à l'approche de l'Aïd El Fitr , les prix des vêtements et des chaussures pour enfants (garçons et filles) enregistrent une augmentation notable. A cet effet, certains ménages, rencontrés, dans quelques magasins «prêts-à-porter» à Alger sont dans l'incapacité d'acheter des vêtements neufs, notamment ceux ayant plus de deux enfants. Faisant un tour, hier après le Ftour dans quelques boutiques prêts-à-porter, magasins et centres commerciaux situés à Chéraga, Dely- Ibrahim, El-Biar et Bab-Ezzouar nous a permis de remarquer que ces derniers ne désemplissent pas. L'achat des vêtements neufs a déjà commencé. Ces boutiques connaissent, généralement un véritable engouement des parents accompagnés par leurs chérubins venus pour leur acheter les articles vestimentaires. Ces articles sont exposés souvent dans les vitrines ou sur les étals. Selon les témoignages de certains parents, les prix des habits pour enfants et pour bébés ont carrément doublé par rapport à l'année précédente. Ils signalent, également qu'ils étaient affichés entre 2000 et 3100 DA au début du mois de Ramadhan alors qu'à l'arrivé de l'Aïd, ils sont entre 5000 DA et 5800 DA. Djillali, un père de famille, rencontré, dans un magasin prêt-à-porter, affirme, pour sa part qu'une tenue pour enfant coûte entre 4500 DA et 8000 DA. Ce père de famille regrette : « Je vais opter, cette année pour les produits chinois, les prix sont moins chers, une simple robe coûte entre 1800 DA et 2000 DA, les pulls destinés aux filles et garçons varieront entre 1600 et 2500 DA sans compter les pantalons qui coûtent entre 2500 DA.» Wahab, 41 ans, un jeune cadre estime qu'il est pratiquement impossible pour un simple fonctionnaire qui touche 30 000 DA de satisfaire ses enfants. : « C'est vraiment cher, vous imaginez qu'un ensemble pour enfant de 3 ans est cédé entre 4000 et 7500 DA, des chemises (pour bébé) à 1800 DA, des pantalons (pour un enfant qui ne dépasse pas les 4 ans) à 2900 DA, des sandales entre 2500 DA et 3000 DA, des baskets à 3000 DA, les bandeaux pour fillette à 250 DA », nous a-t-il avoué. Pour sa part, Boualem, 53 ans, s'exclame, en outre : «Moi, j'ai quatre filles et deux garçons, je dois leur acheter des vêtements de l'Aïd mais à cause de cette cherté, je vais me contenter de leur payer des habits locaux où les prix sont abordables. » Cette idée a été partagée par la majorité des parents rencontrés, ils déplorent ainsi que les vêtements pour enfants sont chers tout au long de l'année : « Mais, ils augmentent à l'approche de l'Aïd », ont-ils signalé encore. Le même constat a été signalé par Hadjar, une mère de deux enfants. Cette dernière estime que pour échapper à la flambée des prix, certains parents préfèrent acheter les vêtements de l'Aïd avant le Ramadhan espérant trouver des articles moins chers. « Moi, par contre, j'ai acheté ces vêtements avant le Ramadhan pour éviter le rush des derniers jours et finalement je suis tranquille », relève Sihem, rencontrée à la Grande-Poste à Alger-centre. Interrogée à l'entrée du centre commercial à Bab Ezzouar, Moufida, une mère d'un enfant précise : « A chaque fois, je demande pourquoi les prix (que ce soit des fruits et légumes et des vêtements) augmentent pendant le Ramadhan, sachant que ce mois est une période de bien et de bénédiction », avoue cette mère l'air inquiet. Les prix des vêtements pour adultes s'envolent Pour les adultes, notamment pour les hommes, des jeans à 3000 DA, des pantalons « la toile » sont affichés à 3500 DA, pour les femmes, des ensembles à 10 000 DA et des djellabas entre 7 000 DA et 13 000 DA. A El-Biar, une robe coûte entre 4 500 DA et 6 500 DA , un pull entre 2 000 DA et 2 500 DA. Pour ces clients, ces prix sont trop chers en boutique comparativement à l'année précédente. Anfel , une jeune universitaire nous révélera que : « Je sais que les vêtements pour adultes sont trop chers mais il est impossible de passer l'Aïd sans porter des vêtements neufs », a-t-elle souligné encore.