Il est exclu que l'Algérie ouvre une quelconque zone de rétention, a affirmé hier, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, au sujet de la crise migratoire, soulignant à ce propos que l'Algérie est confrontée aux mêmes problèmes de l'Europe. «Il est exclu que l'Algérie ouvre une quelconque zone de rétention. Nous sommes déjà confrontés aux mêmes problèmes. Nous procédons à des reconductions, mais nous le faisons selon des arrangements que nous avons avec les pays voisins», a indiqué le chef de la diplomatie algérienne dans une interview à RFI, soutenant que lorsqu'il s'agit de la migration clandestine «il faut que les choses soient bien comprises». «Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes. Quand il s'agit de la migration clandestine, il faut que les choses soient bien comprises. Nous connaissons les mêmes phénomènes, nous devons lutter contre la migration clandestine, dans le cadre des conventions des Nations unies, dans le cadre de l'arrangement avec les pays d'origine et les pays de transit», a-t-il souligné, ajoutant que «c'est ce que nous faisons dans tous les cas en tant qu'Algérie». Il s'est dit ne pas être intéressé «directement» de ce que peuvent faire les Européens face à cette crise. «Je ne m'intéresse pas directement à ce que les Européens peuvent faire. C'est leur affaire. Je crois que les Européens ont suffisamment de capacités, de moyens et d'imagination pour gérer ce genre de situation», a-t-il déclaré.