Les inquiétudes des investisseurs à propos des conséquences des sanctions iraniennes sur le marché mondial de l'or noir, ont produit sur les cours du pétrole un effet très favorable aux pays producteurs, puisqu'ils ont terminé en hausse vendredi et sur la semaine. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a gagné 1,09 dollar par rapport à sa clôture de la veille pour terminer à 75,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Il enregistre une progression de 5% par rapport à vendredi dernier, autrement dit, sa première hausse hebdomadaire en un mois. Dans l'après midi, il valait 76,35 dollars sur l'ICE de Londres, en hausse de 1,62 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Dans la matinée du vendredi, il valait 75,51 dollars, en hausse de 78 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent a touché vers 08H20 GMT son plus haut niveau en près un mois et demi à 75,49 dollars et dans l'après midi, nouveau pic en près d'un mois et demi, à 76,42 dollars, se rapprochant ainsi des 80 dollars, un seuil qui avait été passé dans le sens de la descente en novembre 2014. Avant la mi-août de cette année, le cours du baril a failli tomber sous la barre psychologique des 70 dollars. En effet, les cours avaient chuté de 11,5%: du maximum de 79,51 dollars le 10 juillet jusqu'à 70,3 dollars le 15 août. Notons que le prix du panier de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), composé de quinze (15) catégories de brut, s'est établi à 73,01 dollars le baril jeudi, contre 71,75 dollars le jour précédent, a indiqué l'Organisation vendredi sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep (ORB) comprend: le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djeno (Congo),Orient (Equateur),Zafiro ( Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran), Basrah Light (Irak), Koweït Export (Kowaït), Es Sider (Libye),Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine(Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (Emirats Arabes Unis ) et le Merey (Venezuela). Quant au baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, il s'est apprécié de 89 cents pour clôturer à 68,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Sur la semaine il a aussi pris plus de 5%, ce qui représente sa première hausse hebdomadaire en deux mois. Vendredi, le baril de WTI pour la même échéance prenait 1,45 dollar à 69,28 dollars une heure après son ouverture. "Le pétrole a reçu un coup de fouet du marché des changes", alors que le dollar reculait, ont commenté des analystes. Les mesures prises par Washington dans le cadre de la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien empêcheront début novembre les importateurs de pétrole de se fournir auprès de Téhéran. En fait, après avoir marqué jeudi une pause qui a mis fin à cinq séances consécutives de progression, les cours sont repartis à la hausse vendredi, soutenus en grande partie "par une offre qui reste limitée et le probable repli à moyen terme des exportations iraniennes", comme l'ont expliqué les analystes. Selon les agences spécialisées, c'est l'annonce mercredi d'un recul bien plus important que prévu des réserves d'or noir aux Etats-Unis qui a particulièrement fait bondir les prix du pétrole. Ainsi, en cours de séance vendredi, le relevé hebdomadaire de la société Baker Hugues a fait état d'une nette baisse du nombre de puits de forage en activité dans le pays (-9 unités à 860 puits), signe d'une moindre production à venir.