Hier, mercredi, en cours de journée, les cours du pétrole ont connu une baisse sur les bourses mondiales, notamment en cours d'échanges européens alors que la vigueur du billet vert pesait sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises. Vers 14H00, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 77,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,10 dollar par rapport à la clôture de mardi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'octobre perdait 1,11 dollar à 68,76 dollars une heure après son ouverture. La même journée, à midi, en Europe, le baril de Brent de mer du Nord pliait de 1% à 77,3 dollars, alors que le WTI de référence aux Etats-Unis cédait 1,4% à 68,9 dollars. Ensuite, le prix du baril de «Brent» a reculé de 0,49 dollar pour s'installer à 77,68 dollars sur l'ICE de Londres, alors que celui du baril de «Light sweet crude» a constitué 69,24 dollars, après une baisse de 0,63 dollar, sur le Nymex. Pour certains experts, les raisons sont à chercher, en partie, dans la situation économique difficile de nombreux pays émergents, qui risque de tirer vers le bas la croissance mondiale et, partant, la consommation de pétrole ; et, en partie, dans la valeur du dollar américain qui tend à remonter sur le marché des changes, étant l'unique devise du négoce international du brut, son mouvement vers la hausse tend mécaniquement à faire baisser le prix du baril. Les gains du billet vert, qui profite de son statut de valeur refuge, ont pesé sur les cours du baril, expliquent les analystes. Ces éléments contrebalancent les facteurs de tension géopolitique centrés notamment autour de l'Iran qui sont toujours aussi présents, d'autant que les exportations iraniennes de pétrole semblent déjà avoir reculé sensiblement, ce que les opérateurs n'avaient pas prévu. La dégradation saisonnière des conditions climatiques dans le golfe du Mexique, importante région pour la production et le raffinage d'hydrocarbures en Amérique du Nord, tend à diminuer. Gordon, la tempête tropicale, qui a atteint les côtes des Etats-Unis s'est s'affaibli même si un autre ouragan, Florence, est monté en puissance au milieu de l'Atlantique. En Asie, les cours pétroliers étaient orientés à la baisse, la tempête tropicale Gordon n'ayant pas causé les dégâts redoutés sur les installations pétrolières au Golfe du Mexique. Selon la dernière estimation du Bureau de régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE), les compagnies ont procédé à l'évacuation de 54 plateformes de production dans le Golfe du Mexique, soit 7,87% des plateformes de la zone. Au total, ces évacuations concernent environ 9% de la production du Golfe du Mexique. Sur le marché asiatique, vers 04H40 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en octobre, reculait de 50 cents à 69,37 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour novembre, cédait 35 cents à 77,82 dollars. Les marchés sont partis à la hausse, le Brent s'approchant de son niveau de mai avec l'arrivée de la tempête Gordon sur le Golfe du Mexique. Mais les prix se sont repliés de façon considérable car la magnitude de la tempête laisse penser que les pertes de production seront limitées, a estimé un expert. Mardi, les prix avaient été dopés par la perspective d'une perturbation de l'activité pétrolière du Golfe du Mexique avec l'arrivée de la tempête tropicale Gordon, mais celle-ci n'a au final pas affecté durablement l'industrie de la région.