Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui séjourne à New York dans le cadre de sa participation aux travaux de la 73ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, à laquelle il conduit la délégation algérienne, a pris part au sommet Nelson Mandela, organisé par l'Afrique du Sud, en marge cette session de l'Assemblée Générale. L'organisation de ce sommet Nelson Mandela a été décidée en décembre 2017 par les Etats membres de l'ONU, afin de célébrer le centenaire de la naissance de Mandela. Abdelkader Messahel, cité par l'APS, a, d'emblée, rappelé la description qui a été donnée à cette icône par le président Bouteflika qui a souligné que «Nelson Mandela se confond avec l'Histoire de l'Afrique du Sud dont il incarne la longue lutte pour la liberté et la dignité, son combat contre le système de l'apartheid et pour réhabiliter l'être humain dans toute sa dignité, a été ressenti par le peuple algérien comme son propre combat». Le ministre des Affaires étrangères a également rappelé que lors de la 29ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, qu'avait présidée le Président de la République Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, le régime de l'apartheid a été suspendu et l'ANC s'est vu attribuer la qualité d'Observateur auprès de l'ONU, dans ce qui est devenu le «Bouteflika Ruling». Tout en mettant en exergue les relations traditionnelles de solidarité et de fraternité qui ont toujours uni l'Algérie et l'Afrique du Sud ainsi qu'entre l'Algérie et Nelson Mandela, M.Messahel a rappelé que ce grand homme d'Etat sud-africain avait déclaré que «l'Armée de libération nationale et le peuple algérien ont inspiré son combat pour la liberté» et que «l'Algérie, qui avait fait de lui un Homme, est sa seconde patrie». Abordant la contribution de Nelson Mandela sur le plan international, M. Messahel a souligné que «la meilleure façon de célébrer le centenaire de l'icône sud-africaine est de poursuivre son action pour la construction d'une Afrique solidaire et prospère». «Notre souhait est de voir les enfants de l'Afrique poursuivre, avec la même détermination, son combat pour promouvoir la paix sur le continent, en particulier en mettant fin au dernier vestige du colonialisme sur son sol», a ajouté le ministre, rappelant «le combat politique de Nelson Mandela pour que les peuples colonisés ou soumis à d'autres formes de dominations étrangères puissent accéder à leur droit à l'autodétermination». Dans le même sillage, M. Messahel a également rappelé l'initiative algérienne qui a fait du 16 mai de chaque année la Journée internationale du vivre ensemble en paix, s'inscrivant ainsi dans le même cadre de promotion de la paix, de la tolérance et de la réconciliation. Rappelons qu'en 2015, l'ONU avait déjà décidé de décerner tous les cinq ans un Prix Nelson Mandela à deux individus ayant apporté d'importantes contributions à l'humanité. Chaque année, l'ONU observe en outre la Journée internationale Nelson Mandela, en organisant et en faisant la promotion de toutes sortes de services communautaires. L'Afrique du Sud qui célèbre cette année le centenaire des icônes sud-africaines Nelson Mandela et Mama Albertina Sisulu, a donc organisé ce sommet en hommage au président Nelson Mandela, pour sa contribution inestimable à la paix dans son propre pays et au niveau international. Nelson Mandela, né en juillet 1918, est décédé en 2013 des suites d'une infection respiratoire. Il avait passé 27 ans en prison pour son rôle dans la lutte contre l'Apartheid, et était devenu le premier président de l'Afrique du Sud libérée de cet apartheid.