Intervenant à New York à l'Assemblée générale lors de sa 73e session, le ministre des Affaires étrangères M. Abdelkader Messahel a indiqué que l'Algérie a été «la toute première cible du terrorisme», un phénomène devenu aujourd'hui l'un des fléaux planétaires des plus destructeurs. «Le terrorisme dont l'Algérie a été la toute première cible au tournant du siècle passé est devenu aujourd'hui l'un des fléaux planétaires les plus destructeurs», a-t-il souligné dans un discours prononcé lors du débat général de la 73éme session de l'Assemblée générale de l'ONU. L'Algérie, au prix de lourds sacrifices, «a pu y faire face, seule», en adoptant une approche et des moyens qui ont prouvé leur efficacité. «Cette expérience dont nous sommes disposés à partager, s'est fondée sur la conviction que toute stratégie de lutte doit impérativement s'attaquer aux causes profondes de cette plaie des temps modernes, et qu'elle doit s'accompagner d'une politique de lutte résolue contre la radicalisation et l'extrémisme violent», a-t-il estimé. L'Algérie n'a cessé de répéter que le terrorisme n'a pas de pays, ni de frontière, ni religion. Durant la décennie noire, les Algériens étaient seuls à affronter le terrorisme qui n'a épargné ni homme, ni femme, ni enfant. Aucun pays «frère» ou «ami» n'est venu au secours des Algériens qui se faisaientt égorger par dizaines à travers l'ensemble du territoire national. La majorité des pays n'ont même pas osé dénoncer ou condamner les effroyables tueries, massacres et carnages. Des actions inhumaines perpétrées par des groupes armés qui combattaient non seulement l'Algérie du 1e novembre 1954 mais aussi notre sainte religion, l'Islam. Si certains pays n'ont pas voulu se «mouiller», d'autres ont carrément aidé indirectement le but des forces du mal qui voulaient instaurer le «chaos » en Algérie. Avec la complicité de puissances étrangères qui n'ont jamais pardonné à l'Algérie d'avoir chassé le colonialisme et les forces de l'Otan. Plusieurs dirigeants de ces pays avaient décidé de fermer leurs représentations diplomatiques à Alger. Certains ont déplacé leurs ambassades et consulats d'Alger vers les capitales des pays limitrophes. Il est de même pour plusieurs compagnies aériennes, qui sur instruction de leurs États et gouvernements, avaient pris la décision d'interdire à leurs avions de desservir l'Algérie. A l'époque, seules les avions d'Air Algérie décollaient et atterrissaient sur les tarmacs des différends aéroports du pays. Les dirigeants de certains aéroports européens, et les polices de frontières de ces pays, sont allés jusqu'à réserver des couloirs spéciaux aux passagers en provenance d'Algérie. Ils nous prenaient pour des terroristes potentiels. Les voyageurs algériens devaient subir les pires provocations, humiliations et autres injures et surtout ces humiliantes fouilles de corps. D'autres dirigeants de pays, dans le but de créer le choas au pays de Novembre et d'un million et demi de chahids, aidèrent énormément les groupes terroristes à massacrer des soldats, des policiers, des gendarmes... Ces dirigeants n'avaient pas uniquement tenté de de faire l'apologie du terrorisme, mais ils sont allés jusqu'à ternir l'image de nos institutions républicaines, et à leur tête l'ANP. Souvenons-nous de la pitoyable phrase, emprunte de calomnie et de mensonges contre nos vaillants militaires, à savoir : «Qui tue qui ?». Seule face à la barbarie d'une armée de terroristes, ennemis de l'Algérie et de l'Islam, l'Algérie, et grâce aux efforts et aux sacrifices des forces de sécurité (tous corps confondus), en l'occurence les patriotes, les gardes communaux et autres GLD, a réussi à vaincre le terrorisme sur le terrain. Pratiquement «nettoyé», notre vaillante ANP continue, cependant, à éradiquer les dernières poches d'un terrorisme aveugle. Et grâce à la politique du pardon et de la réconciliation prônée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des dizaines de terroristes reprennent le droit chemin en déposant les armes. Le pays, sous la direction éclairée du chef de l'Etat et des institutions de la République, s'attelle aujourd'hui à construire le pays, à assoir une économie créatrice de richesses, à loger les citoyens, à développer un réseau autoroutier et ferroviaire...Comme le souligné fréquemment le président de la République. «l'Algérie appartient à tous ses enfants».