L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de lHomme, basé à Genève, a déclaré qu'en moyenne «un Palestinien est tué chaque jour» par les forces d'occupation israéliennes à Ghaza depuis le début des manifestations le 30 mars dernier, appelant la communauté internationale à exercer des pressions sur Israël pour quil cesse de s'attaquer aux manifestants pacifiques palestiniens. Dans son dernier rapport publié dimanche portant sur la situation des Palestiniens à Ghaza, l'Observatoire Euro-Med des droits de l'Homme a appelé "la communauté internationale à exercer de sérieuses pressions pour qu'Israël cesse de prendre pour cibles des manifestants palestiniens dans la bande de Ghaza et pour protéger leur droit de réunion pacifique". L'Observatoire a exhorté également "toutes les parties concernées à faire pression sur Israël pour qu'il lève le blocus qui touche tous les aspects de la population de Ghaza", imposé illégalement depuis plus de 10 ans. Affirmant qu'il est "profondément choqué" par le recours persistant à la "force excessive" par les forces d'occupation israéliennes à l'encontre de manifestants palestiniens dans la bande de Ghaza, l'Observatoire a ajouté qu'"au cours des 200 jours de manifestations qui avaient débuté 30 mars dernier, 205 manifestants palestiniens avaient perdu la vie, alors que sur 100 habitants de Ghaza, au moins un blessé est enregistré chaque jour". "Malgré le fait que les manifestants palestiniens ne constituaient pas une menace, les forces israéliennes les ont attaqués avec une force meurtrière, notamment des tirs à balles réelles et des balles explosives, ainsi que des gaz toxiques et lacrymogènes", a dénoncé cette organisation dans son rapport. S'appuyant sur les dernières statistiques du ministère palestinien de la Santé à Ghaza, l'Observatoire Euro-Med des droits de l'Homme a relevé en outre que "69 des blessés palestiniens, dont 14 enfants, ont été atteints d'une invalidité permanente". Dénonçant la réaction dIsraël aux manifestations palestiniennes, qui contrevient, souligne-t-il, aux principes du droit international relatif aux droits de l'Homme, l'Observatoire a ajouté que les soldats de l'occupant israélien ont tué 205 personnes, dont cinq femmes et 38 enfants, et blessant 22 527 autres depuis le début des manifestations le 30 mars dernier. "Ni les équipes médicales, ni les journalistes n'ont été épargnés. Trois membres du personnel médical ont été tués et 409 autres blessés par balles réelles et tirs de gaz lacrymogène depuis le début des manifestations. De plus, 84 ambulances et tentes médicales ont été ciblées à laide de grenades à gaz", a signalé encore l'ONG. Selon la porte-parole de l'Observatoire, Sarah Pritchett, "les soldats israéliens ont délibérément causé le plus grand préjudice possible aux civils palestiniens", soulignant à ce propos, qu'"à la lumière de l'incapacité de la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la crise de Ghaza, les soldats israéliens ciblaient les Ghazaouis en toute impunité". Sahar Pritchett a souligné dans ce contexte que "le fait de prendre pour cible des civils dans lexercice de leur droit de réunion pacifique, garanti par larticle 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ne peut être justifié et constitue une violation de la protection qui leur est accordée en tant que civils conformément à l'article III de la Quatrième Convention de Genève, qui interdit les attaques contre des personnes ne participant pas aux hostilités". La porte parole de l'Observatoire a ajouté que "les attaques israéliennes contre le personnel médical et les journalistes sont également contraires au droit international humanitaire, en particulier aux articles 15 et 79 du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève, qui stipulent que le personnel médical, journalistique et civil doit être respecté et protégé".