L'opération d'estampillage du tapis traditionnel a permis d'améliorer la qualité de ce produit artisanal et de préserver son authenticité, a indiqué mardi le chargé de l'opération d'estampillage du tapis traditionnel, au centre de Tipaza qui coiffe la les wilayas du centre, Belhadj Larbi Mohamed. Dans une déclaration à l'APS en marge d'une séance d'estampillage organisée à la maison de la culture Mouloud Mammeri dans le cadre du 9e festival local du tapis d'Ath Hicham qui a débuté samedi dernier et qui sera clôturé ce mercredi, M. Belhadj a relevé une «nette amélioration» dans le processus de fabrication du tapis garce au travail de sensibilisation des tapissiers sur les conditions d'estampillage de leurs produits. «Après chaque séance d'estampillage, opération qui a été lancée en 2010 à partir de la wilaya de Tizi Ouzou, nous réunissons les artisans pour leur expliquer les erreurs constatées et leur rappeler les normes qu'ils doivent respecter, tel que l'utilisation de produits naturel (laine et fil en coton, symétrie du produits, stabilité des couleurs) afin que leur tapis soient estampillés, ce travail de sensibilisation a commencé à porter ses fruits», a-t-il dit. Lors de la séance d'estampillage qu'il a réalisé à Tizi Ouzou, sur un total de 14 tapis qui lui ont été présenté par les participants au festival du tapis d'Ath Hicham, 9 ont eu le fameux sésame qui leur ouvrira les portes du marché international. Le problème d'asymétrie constaté il y a quelques années et qui était dû à la non-utilisation par les artisans de l'outil de soutien et d'étirement du tapis appelé Tijebadine a été corrigé par l'introduction de cette technique de tissage dans le processus de fabrication, a observé ce même responsable. Il a rappelé que l'estampillage est nécessaire pour exporter le tapis mais aussi pour préserver l'authenticité de ce produit artisanal algérien et le protéger surtout de la contrefaçon qui touche presque tous les domaines. Cette opération qui est gratuite a pour objectif de «préserver l'activité ancestrale du tissage et d'offrir au tapis algérien une chance d'être exporté et de faire face à la concurrence», a-t-il dit. «Nous continuons à sensibiliser les artisans sur l'importance de la préservation de ce patrimoine, car l'artisanat est l'un des secteurs qui va contribuer à la diversification de l'économie national hors du secteur des hydrocarbures, suivant les orientations des pouvoirs publics», a relevé M. Belhadj qui a indiqué que le centre régional de Tipasa qui couvre les wilayas du Centre a procédé, depuis le lancement de l'opération en 2010, à l'estampillage de 749 tapis des willayas qu'ils chapeaute.