«La situation dans le secteur est dans le marasme total», selon les invités du forum du journal El Mihwar, à savoir Ilyas Merabet, Youcefi Mouhamed et Mustapha Chérif, respectivement, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp)et représentant du Syndicat algérien des paramédicaux. S'exprimant hier, mercredi, à cette occasion, M. Youcefi Mouhamed, s'est interrogé quant à «comment réformer tout un secteur sans qu'il y est une loi fondamentale ?» «On attend les articles d'application qui vont avec la situation actuelle», a-t-il préconisé, à ce propos. Il poursuivra en remarquant que «des changements en profondeur et des nouveautés, pas forcément très positifs pour tous les professionnels, y sont prévus, mais jusqu'au jour d'aujourd'hui rien n'est concrétisé» regrette-t-il. «Que des promesses» déplore-t-il, par conséquent, avant d'ajouter que «les lois fondamentales sont toujours stagnées pour ne pas dire autres chose…» Ainsi, il estimera qu'«un médecin doit avoir ses droits en fonction de son cursus universitaire, ses compétences et selon les principes retenus par la Fonction publique. Ce n'est qu'ainsi qu'il retrouvera sa véritable place dans l'échelle des valeurs. Cela ne sera bénéfique que pour le malade» insiste t-il. Les syndicats du secteur pour rappel, n'ont de cesse de réclamer la refonte du système, qui, selon eux, fait «toujours dans le bricolage». De son côté, M. Merabet, a estimé que «la politique exercée dans le secteur vise à casser le secteur public, au profit du secteur privé», a-t-il dénoncé. Partageant le même avis que son collègue, M. Youcefi déclare que «le secteur privé est livré à lui-même, quant au secteur public, c'est le chaos !» Sur un autre volet, le même responsable appelle à la révision de la grille des salaires. «La grille des salaires n'est pas révisé depuis 2007», regrette-t-il. «Il faut revoir la politique sanitaire en Algérie d'une manière radicale en commençant par le budget alloué. 75% du budget consacré aux salaires, 15% au médicament et le consommable et le reste est consacré pour le matériel», explique-t-il. Un parcours du combattant que celui que mènent les fonctionnaires de la Santé et, qui, à chaque fois, montent au créneau pour revendiquer leurs droits… C'est ce que, d'ailleurs, a indiqué M. Merabet : «Nous recourrons à la grève pour arracher nos droits élémentaires», déplore-t-il. Un parcours du combattant que mène les fonctionnaires de la santé qui à chaque fois montent en créneaux pour revendiquer leurs droits, c'est que d'ailleurs a indiqué M Merabet. «Nous recourons à la grève pour arracher nos droits élémentaires», déplore-t-il. Pour sa part, le Syndicat algérien des paramédicaux, qualifie les conditions de travail du secteur, de «lamentable» et «dérisoires». Le SAP dénonce, par ailleurs, amèrement, le fait que la tutelle n'ait pas tenu ses promesses. «30 000 paramédicaux toutes activités confondues, qui ont suivi la formation LMD se trouvent sans diplômes», déplore-t-il. Enfin, il fera remarquer que la formation suivie «ne remplit aucune condition pour ce faire».