La généralisation de l'utilisation de l'énergie solaire en milieu rural a été soulignée samedi à Ouargla par des intervenants au terme d'une journée de vulgarisation et d'application organisée à l'initiative du Commissariat au développement de l'agriculture des régions sahariennes (CDARS) en coordination avec la Chambre interwilayas de la pêche et de l'aquaculture (CIWPA). La nécessité de généraliser l'utilisation de l'énergie propre notamment l'énergie solaire s'avère «indispensable» pour contribuer aux efforts consentis de l'Etat pour garantir un véritable développement durable en milieu rural, tout en réduisant l'exploitation de l'énergie fossile, sachant que l'Algérie dispose d'un des gisements solaire les plus importants au monde, ont estimé ces intervenants, dont des cadres du secteur de l'agriculture, agronomes et universitaires. La durée d'insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2.000 heures par an et peut atteindre les 3.900 heures notamment dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays, où l'énergie (énergie solaire) reçue quotidiennement sur une surface horizontale de un m2 est de l'ordre de 5 KWh sur la majorité partie du territoire national, soit près de 1700 kWh/m2/an au Nord et 2.263 kwh/m2/an, au sud, a-t-on expliqué. Cette journée qui entre dans le cadre d'une série d'initiatives similaires a pour objectif de promouvoir l'énergie solaire et à améliorer les conditions de vie quotidienne des populations vivant dans les zones rurales et enclavées, en assurant leurs besoins en matière d'électricité (éclairage, le chauffage, la climatisation, la réfrigération, le pompage de l'eau destinée à la consommation domestique, l'irrigation agricole et l'abreuvage du bétail), a précisé, à l'APS, le commissaire Slimane Hannachi. Organisée dans une exploitation agricole expérimentale privée située au niveau de la commune de Hassi Benabdallah (nord-est d'Ouargla), dont l'encadrement technique a été assuré par une entreprise nationale spécialisée dans le domaine de l'énergie solaire en terme d'études, de fourniture et d'installation d'équipements, cette journée a été une opportunité de formation pratique sur les techniques de l'installation de kits solaires. L'encouragement de l'aquaculture intégrée à l'agriculture, qui permet d'enrichir le milieu agricole sous forme d'engrais, intensifier la production de poissons d'eau douce et diversifier les revenus des agriculteurs, a été retenu au programme de cette journée de vulgarisation et d'application sur l'utilisation de l'énergie solaire, à laquelle ont pris part des représentants de différents partenaires notamment les communes, les directions des services agricoles, de l'environnement et des Energies renouvelables, de la Pêche et des Ressources halieutiques, la Chambre de l'agriculture, la Conservation des forêts. Il s'agit en outre du Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS), l'Institut technique de développement de l'agronomie saharienne (ITDAS) et l'Université Kasdi Merbah d'Ouargla (UKMO). Impératif de rationnaliser la consommation d'énergie au niveau des collectivités locales Les recommandations issues des travaux de la rencontre Gouvernement-walis qui a pris fin jeudi ont porté sur la nécessité de mettre en place des mesures institutionnelles et réglementaires permettant de généraliser l'utilisation des énergies renouvelables et de rationnaliser la consommation d'énergie au niveau des collectivités locales et de l'ensemble des secteurs. Concernant l'atelier sur le thème «Service public de proximité», les participants ont mis l'accent sur la nécessité de créer une commission intersectorielle ayant pour objectif la mise en place d'une stratégie visant l'intégration des mesures de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables au niveau des équipements publics relevant des collectivités locales avec «l'obligation d'introduire dans les cahiers de charges les mesures de l'efficacité énergétique et le recours à l'énergie solaire afin d'alimenter les bâtiments en électricité au niveau de l'ensemble des structures publiques». Ils ont recommandé, en outre, la nécessité «d'élaborer un programme d'investissement pluriannuel au profit des collectivités locales dans le domaine des énergies renouvelables» et «la création, conformément à la décision du wali, d'une commission locale mixte composée de cadres relevant des secteurs concernées, d'experts et d'universitaires, laquelle sera chargée de définir les priorités». Il a été préconisé également «le choix d'instances de contrôle de la qualité des infrastructures et des équipements et l'établissement d'une liste d'opérateurs qualifiés qui remplissent les conditions de qualité outre un mécanisme de vigilance pour vérifier la qualité des équipements montés au niveau des instances publiques». Ils ont également mis l'accent sur l'importance de «la codification des activités des petites et moyennes entreprises (PME) à travers l'élaboration de cahiers de charges inédites et exactes répondant aux applications qui utilisent l'énergie solaire tout en mettant en place un système à points spécial permettant l'émergence d'entreprises pionnières dans le domaine». Par ailleurs, les participants ont insisté sur la nécessité «d'actualiser les plans d'aménagement des plages en fonction des spécificités de chaque région ou en les accompagnants par un plan de cadastre pour déterminer les frontières de chaque plage, en sus de la mise e place d'un plan annuel de nettoyage de l'environnement au niveau des plages et le nettoyage des vallées des déchets». Ils ont également recommandé la nécessité «d'encourager l'investissement dans le domaine de traitement des déchets ménagers, la réalisation de centres d'enfouissement technique» et de «faire obliger tous les établissements scolaires à mettre en place de mécanisme et équipements de tri sélectif des déchets au niveau de ses structures pour ancrer une culture environnementale chez les élèves».