L'accord conclu en Suède sous l'égide de l'Onu entre le gouvernement et le Mouvement Ansrullah (Houthis) suscitait dimanche l'espoir quand à la résolution de la crise au Yémen, en dépit des combats qui ont éclaté dans la ville d'al Hodeida, port stratégique de l'ouest du pays et principal front entre les belligérants. Aux termes de l'accord conclu jeudi entre une délégation du gouvernement et les Houthis, un cessez-le-feu «immédiat» devait entrer en vigueur à Hodeida, ville par laquelle transite l'essentiel des importations du pays. Le retrait des combattants devrait lui intervenir dans les «prochains jours». Un échange de prisonniers impliquant quelque 15.000 hommes armés est également prévu ainsi que des accords pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire à Taëz (sud-ouest), ville aux mains des loyalistes mais assiégée par les rebelles. Les pourparlers inter-yéménites doivent en outre reprendre fin janvier pour tenter de définir un cadre de négociation en vue d'un règlement global. Cité par l'agence Saba, contrôlée par les Houthis, M. Shami a de son côté affirmé que «les résultats» obtenus par la délégation rebelle en Suède illustraient le «souci» de la direction politique des Houthis «d'alléger les souffrances du peuple yéménite». «C'est un pas positif dans la voie de la réalisation des aspirations du peuple yéménite», a, pour sa part, estimé Mehdi al Machat, le président du «Conseil politique suprême du Yémen» --aile politique de la rébellion--, lors d'une rencontre avec la délégation des négociateurs rebelles, selon Saba. Depuis 2014, la guerre au Yémen a fait au moins 10 000 morts et menace jusqu'à des millions de personnes de famine, dans ce pays où sévit «la pire crise humanitaire du monde», selon l'ONU. Pendant ce temps des échanges de tirs sporadiques et d'échanges de tirs ont eu lieu dans cette cité qui constitue le point d'entrée des opérations humanitaires au Yémen.