S'il y a un secteur dont le dynamisme économique est en perpétuelle créativité, et contribue avec un maximum d'efficacité par ses innovations, et réalise d'importantes et régulières levées de fonds, c'est bien celui de l'agriculture. Outre, que ce secteur a rempli sa mission de sécuriser l'Algérie par la production d'aliments en quantité et en qualité dans des proportions très attrayantes, il réalise une croissance économique, chaque année, qui soulage grandement la facture des importations. Il existe, certes, des insuffisances dans le domaine de la production de lait cru, de la production céréalière et des viandes rouges bovines, mais on ne peut qu'être globalement satisfait des performances de notre agriculture, comme du rôle qu'elle s'accapare par les fournitures de matières premières aux industries de transformations agro-alimentaires, et surtout par la production de semences. Les indicateurs de production sont à même, selon les dires du ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazgui, d'obliger l'Algérie d'ici trois ans de stopper les importations de produits agricoles. Ces résultats appelés à croître sont le résultat des investissements, de l'élargissement des surfaces irriguées, de la mécanisation, de la mise en valeur des terres, ainsi que l'adoption des techniques de production optimales, pas seulement, puisque l'Etat par le truchement de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), assiste les agriculteurs par une politique de proximité contre les risques consécutifs à la survenue de catastrophes naturelles. Indéniablement, on peut affirmer que l'apport de l'agriculture saharienne est pour beaucoup dans la diversification, et dans l'augmentation des performances de nos productions, puisque d'après ce qu'a révélé le ministre de l'Agriculture en cette fin de semaine, son secteur réalise, aujourd'hui, une valeur productive annuelle de plus de 3.200 milliards de DA, et sa contribution est de 12,3% au Produit intérieur brut (PIB). «De plus, la production agricole couvre aujourd'hui, désormais, la majorité des besoins alimentaires de la population, par un approvisionnement du marché local de manière régulière et abondante en produits agricoles frais, et alimentaires de base, tout en exportant les excédents de certains produits vers des marchés internationaux», a affirmé M. Bouazgui devant les parlementaires, lors d'une Journée parlementaire, organisée par la Commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement, sous le slogan «Le foncier agricole entre concession et partenariat : réalité et perspectives». Le ministre a indiqué que «la politique de développement adoptée, sur recommandations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis au secteur de l'Agriculture de contribuer à hauteur de 12,3 % au PIB», ce qui se matérialise pour le secteur par un taux de croissance de 3,25% grâce à la hausse croissante des taux de production dans certaines filières agricoles, se situant entre 200 et 500%, soutient-il. Evoquant les efforts du Secteur dans le cadre de la reconversion du droit de jouissance perpétuelle, accordé depuis l'année 1987 aux exploitations agricoles, en droit de concession, en application de la Loi n° 10-03 fixant les conditions et les modalités d'exploitation des terres agricoles au profit de plus de 200.000 exploitations agricoles, soit une superficie globale de 2,5 millions d'hectares. A ce propos, le ministre a assuré que le foncier agricole est «une ligne rouge» et «ne peut faire l'objet de marchandage», conformément à l'article 19 de la Constitution.