Une bataille rangée s'est produite ce 1er janvier 2019 entre des fans survoltés et les forces de l'ordre lors de la rencontre comptant pour les 16es de finale de la Coupe d'Algérie, qui avait opposé l'équipe Jijilienne le CR Village Moussa au MC Alger. La partie fut arrêtée dans le temps additionnel de la première mi-temps alors que les Mouloudéens menaient au score 3 à 0, grâce à Bourdim (5′, sp), Souibaâ (17′) et Benchouiyeb (30′, csc). Cette rencontre a été interrompue, une première fois, pour une durée de 13 minutes à la suite de la blessure du milieu de terrain du MCA, Sofiane Bendebka, à la tête, puis pour 9 autres minutes, avant que l'arbitre ne prenne la décision de siffler la fin de ce spectacle qui menace la vie des joueurs et des supporters du MCA. Les supporteurs du CRVM bouillonnaient et se mettaient violemment à taper contre les barrières qui séparent les tribunes de la pelouse. Des membres des forces de l'ordre, casqués, tentent de s'interposer. La situation s'envenime rapidement entre coups de pied et coups de matraque. Des fumigènes sont envoyés sur le terrain où les joueurs, interloqués, sont invités à rejoindre les vestiaires, avant que l'arbitre ne décide d'interrompre la rencontre. Certains supporteurs sont exfiltrés, mais le chaos règne. Outre les fumigènes jetés sur le terrain, des fans bombardent les services de sécurité de divers objets. Sur le terrain, des forces de l'ordre encadrent les joueurs afin de les protéger. Après en avoir discuté avec les deux capitaines, l'arbitre demande aux deux équipes de regagner les vestiaires. Quelques minutes plus tard, il met définitivement un terme à cette rencontre. Qui est derrière ce phénomène, version 2019 ? C'est la question que tout le monde se pose et continue à poser. Les Algérois, sur le terrain, donnaient l'impression de faire face à l'une des plus grandes équipe du pays. Or, il s'agit d'une équipe qui aurait pu profiter de l'expérience du MCA pour faire avancer son image sur les terrains de football. Selon les propos recueillis sur place par des confrères «le penalty accordé par l'arbitre n'aurait engagé que lui dès l'instant où il n'y aurait nullement de faute, ce qui s'est passé arrive dans tous les stades du monde sans pour autant être sanctionné par un penalty. Cette sanction inaugurée juste après 4 minutes de jeu, aurait contribué à mettre le feu aux poudres. Faut-il revoir la carte de jeu des arbitres qui devraient tout en respectant le règlement en vigueur, contribuer, lorsqu'il s'agit de petites équipes à fermer l'œil sur des actes qui ne seraient pas aussi dangereux, alors que le juge les condamne. Voilà une autre philosophie qui gagnerait à faire des rencontres un spectacle sportif. Mais côté MCA, «c'est le tracteur qui rafle tout sur le terrain, il y a des moments où l'équipe la plus forte peut baisser son intensité juste pour que le match ait un goût purement sportif». «Cet avis d'un professionnel et psychologue à la fois, mériterait d'être pris en compte. Cette ouverture sportive de l'année n'augure pas une meilleure phase, si de nouvelles dispositions encore plus sévères ne sont pas prises. Le football est malmené de partout et ce n'est pas la violence qui freinerait sa provocation. Que faire ? C'est la question qui est posée lors de la rencontre ayant opposé lundi après-midi, au stade de Lakhdaria (ouest de Bouira), l'IB Lakhdaria, pensionnaire de DNA, au CS Constantine dans cette même compétition. Une partie qui a eu son lot de blessés lors de violents affrontements entre supporters et forces de l'ordre. Bilan : 17 policiers blessés, dont deux grièvement et 16 supporters, une dizaine d'interpellations et des dégâts matériels qui se chiffrent à des millions de centimes, a-t-on appris de sources hospitalières. «Au coup de sifflet final de la rencontre laquelle s'est soldée par le score d'un but à zéro en faveur du CSC, quand des supporteurs ont commencé à conspuer ceux de Constantine et les agresser avec divers projectiles. En effet, des supporters du club local ont exprimé leur colère après la défaite concédée face aux visiteurs en s'attaquant au mobilier du stade et à des véhicules stationnés sur l'aire de parking. Ainsi, des pseudo-supporters ont arraché les sièges des gradins du stade et les ont utilisés pour s'en prendre aux supporters du camp adverse», rapporte un confrère. Des témoignages qui expliquent que cette violence semble prendre son élan pour tout saccager. A l'extérieur c'est un autre spectacle qui s'est imposé : tables, chaises et mêmes les voitures stationnées dans le parking, ont été vandalisés dans le sillage de cette flambée de violence. «Devant cette escalade de violence, certains jeunes de Lakhdaria ont «riposté» à l'aide de chaînes de fer et de gourdins, ce qui donné lieu à une bagarre générale entre les deux camps. Les renforts des brigades antiémeutes ont immédiatement encerclé les différentes sorties de l'enceinte sportive de l'ex-Palestro. Face à eux, des hooligans armés de pierres et autres bouteilles en verre étaient bien décidés à semer la pagaille». Le football est-il menacé ?