La violence frappe une fois de plus dans plusieurs stades du pays. Elle porte atteinte aux libertés fondamentales des supporters. La dernière est brutale et malheureuse. Cette violence encadrée par des personnes qui agissent dans l'ombre vient d'emporter avec elle, un jeune de 25 ans, après avoir reçu plusieurs coups de couteau en plein cœur. Ses 25 ans prennent ainsi fin tragiquement. La responsabilité qui est collective n'est plus à démontrer. Ce clan de hooligans persiste et signe à la fois. Il gère là où il l'on joue du football. Il sait le faire avec «l'art et la manière». Les joueurs, les présidents et les entraîneurs, dont la plupart y contribuent sans qu'ils se rendent compte, par leur geste, leurs réactions et leurs comportements sur le terrain. Malheureusement, c'est souvent le cas. L'amour porté au club fait réagir un entraîneur lorsqu'une faute n'est pas sifflée ou un penalty refusé et notamment lorsqu'ils s'attaquent verbalement à un arbitre. Derrière ce sale rideau, il y a aussi ceux qui supportent leurs joueurs. Ces joueurs lorsqu'ils sont bousculés, c'est toute la tribune qui réagit. Pourquoi ces menaces s'accélèrent-elles ? Pourquoi tuer un jeune homme ? Causer des blessures graves à plus de 60 blessés dont des policiers ? Le jeune sacrifié, venait de quitter le stade où la division «Honneur» s'affichait devant ses supporters. Mais voilà que la capitale des Hauts-Plateaux connaît aussi ce train d'enfer. Ces Hauts-Plateaux abritaient ces deux équipes voisines celle d'Aïn El Kebira et du Widad Aïn Touila. Une rencontre qui dérape par rapport à ces voyous qui traînent partout pour enflammer une rencontre de football. Des voyous se sont introduits pour semer leur terreur et user de divers outils tranchants pour imposer leur loi. La partie a été arrêtée à la 53e minute alors que le résultat était de zéro partout. Les supporteurs dirigés très certainement par des maîtres-chanteurs ont d'abord échangé des fumigènes et des projectiles dans les tribunes avant qu'ils se jettent sur le terrain où les affrontements prirent une autre forme égale à celle des gladiateurs, et avant que le terrain ne se transforme en champ de bataille. La partie fut arrêtée quelques minutes avant le déclenchement des hostilités par l'arbitre Amghar, assisté de Zaoubeï et Tekrakart. Détrompez-vous, les hooligans ont aussi frappé sur d'autres stades, ce qui annonce le retour d'un climat qui menace notre football. La rencontre de Ligue 1 Mobilis entre la JS Saoura et le MC Alger, n'a pas été épargnée par cette vermine. Malgré son score d'un but partout, le clan des hooligans a fait entendre sa force en provoquant un incident qui a effleuré le drame. Nos confrères sur le terrain rapportent que des projectiles commençaient à arroser le terrain et ce dès la 56' juste après l'égalisation du MCA. Au coup de sifflet final, il était difficile de quitter le terrain pour rejoindre les vestiaires. Tant qu'il pleuvait des pierres de partout. Dans les divisions amateurs (divisions inter-régions, régionales et wilayas). C'est aussi la même feuille de route qui était respectée et ce lors du match Mouloudia de Mekhadma contre Chabab Haï Moussa (division amateur-groupe Centre). Cette fois-ci l'arbitre assistant, Triki, n'a dû son salut qu'aux services de sécurité qui ont réussi à lui faire quitter le terrain. Motif ? Avoir refusé un but pour hors jeu. L'autre attaque est menée par des extra-voyous, bien rodés et entraînés pour mettre a terre ce sport. Cela s'est passé en marge du match qui s'est déroulé à Béni Thour face au RC Arba. «Le trio d'arbitres Ben Yahia, Hamlaoui et Himri a été victime d'une grave agression physique suite à l'envahissement du terrain par une centaine de supporters locaux qui ont failli provoquer l'irréparable. Une semaine avant, l'équipe de la JSM Tiaret a vécu l'enfer lors de son déplacement dans l'Oranie afin d'affronter le CRB Sfisef (division inter-régions Ouest). A la 86e minute de jeu, les supporters du CRBS ont arrosé les supporters de l'équipe adverse de projectiles, obligeant ces derniers à fuir sur le terrain, ce qui a provoqué l'arrêt du match», décrit notre ami et confrère de l'Expression. Cela va sans dire que des joueurs ont été plusieurs blessés. Le match fut arrêté. Ras-le-bol et incompréhension des supporters. Comment réagir ? La question reste encore posée.