La malédiction du pétrole persiste. Quand on mise sur la quantité pour vendre notre pétrole, il est souvent bradé. Quand la conjoncture internationale nous est défavorable du fait des surproductions des grands pays producteurs de pétrole, les prix chutent ; notre or noir est également vendu à perte, ce qui fait fuir les investisseurs et est synonyme de crise sociale, de déficits budgétaires et de l'arrêt des financements publics destinés aux grandes infrastructures publiques. Des prix bas favorisent la croissance économique des pays développés, pareillement celle des pays émergeants, tout en sanctionnant stupidement les pays détenteurs des richesses en hydrocarbures, sans lesquelles un dangereux ralentissement des activités, notamment économiques, s'immobiliseraient avec tout ce que ça impliqueraient comme troubles dans les pays consommateurs de matières premières. L'ancien Premier ministre A. Benbitour a laissé une analyse succincte, devenue notoire en affirmant dans une de ses critiques que : «… Nous exportons des richesses, pour importer la pauvreté…», en considération de la large gamme de produits périssables, et de consommation courante que nous introduisons ur notre marché. Dans l'actualité nous apprenons par l'APS, que : «L'Algérie a réduit sa production de pétrole dans une fourchette oscillant entre 24.000 et 25.000 barils/jour depuis le 1er janvier 2019, dans le cadre des derniers pourparlers qui se sont déroulés en décembre dernier entre les pays membres de l'OPEP et les pays non-OPEP, dont la finalité était de freiner l'inondation du marché et la chute continue des prix. Cette déclaration a été faite lundi par le vice-président de l'Exploration, et de la Production de Sonatrach, suivie de la précision qu'avant la mise en œuvre de cet accord, la production de l'Algérie était de 1,08 million de barils par jour. Dans les détails chiffrés, l'accord de Vienne de décembre dernier prévoyait que «les pays producteurs de pétrole non membres de l'OPEP prévoient une réduction collective de la production de brut de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier 2019 pour une période initiale de six mois. En vertu de cet accord, les pays de l'OPEP doivent réduire leur production de 800.000 barils par jour contre 400.000 barils par jour pour les pays producteurs non membres de l'OPEP. Dans ce sens, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a annoncé récemment que «l'Arabie saoudite réduira en janvier ses exportations de pétrole de 10% par rapport à novembre afin de stabiliser les prix», selon l'Agence officielle, qui précise que la Russie a commencé à réduire sa production pour la porter à 50.000 barils/j, pour sauver du naufrage les déséquilibres répétitifs du marché, en défaveur des pays producteurs. Malgré ces baisses de pompage le marché reste saturé par une surproduction des pays membres et non membres de l'OPEP. Selon le ministre de l'Energie des EAU Suhail al-Mazrouei, a déclaré que l'excédent sur le marché estimé à 26 millions de barils était plus faible que ce qu'il était en 2017, en évaluant qu'il devrait se résorber en un ou deux mois. Malgré les décisions de réduction de la production mondiale de pétrole, les prix continuent à tanguer en s'enfonçant toujours davantage vers le bas, pour cause le ralentissement de la demande des Chinois, et d'une supposée froideur de la croissance mondiale. Au 11 janvier 2019, les cours de clôture pour le Brent/WTI ont reculé vendredi après neuf séances consécutives de hausse, le marché reprenant son souffle après avoir fait s'envoler les cours au plus haut depuis près d'un mois et demi.