Des informations avaient circulé, il y a quelques mois, à propos de l'intention de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, de conclure un accord de coopération à long terme avec la Russie et d'autres pays non membres de l'organisation. Il s'agit de passer d'un accord d'une année sur l'autre à un accord sur dix à 20 ans. L'OPEP et la Russie auraient eu sur ce projet, un accord d'ensemble mais pas encore dans les détails. Il était question qu'ils formalisent une coopération sur le long terme via l'adoption d'une charte ouvrant la voie à de nouvelles actions conjointes sur leur production de pétrole. L'objectif est de coordonner les politiques destinées à stabiliser le marché pétrolier dans l'intérêt des producteurs, des consommateurs, des investisseurs et de l'économie mondiale. Le but est aussi d'arriver à une meilleure compréhension des fondamentaux du marché de la part des participants et à la promotion des hydrocarbures dans le mix énergétique mondial à long terme. Il y aurait une réunion par an au niveau ministériel tandis que les experts des pays participants se rencontreraient deux fois par an. Les ministres pourraient proposer des initiatives telles que des sommets entre chefs d'Etat. Cette démarche semble être mise en œuvre puisque l'Opep) et des pays extérieurs au cartel emmenés par la Russie, avaient décidé de prolonger jusqu'à fin 2018 leur accord de réduction de la production en vigueur depuis 2017 pour désengorger le marché, et ont opté ensuite pour sa prorogation en 2019. Cette perspective agit sans aucun doute sur l'évolution du marché pétrolier. En parallèle, de bonnes nouvelles sont venues de Chine avec l'annonce de mesures pour stimuler sa croissance: Pékin, qui a entrepris l'année dernière de réduire certains impôts et taxes, prévoit de poursuivre dans cette voie en 2019 au bénéfice, notamment, des petites entreprises. Ce coup de pouce a rasséréné les investisseurs, qui redoutent un ralentissement marqué de la croissance du premier importateur mondial d'or noir. En outre, visiblement, les marchés ne sont plus focalisés sur l'Iran. Premier résultat : le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Opep, s'est établi mardi à 58,24 dollars le baril, contre 58,39 dollars la veille, a indiqué l'Organisation pétrolière dans un communiqué publié mercredi sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l'Opep (ORB) comprend actuellement le Sahara Blende (Algérie), Girasols (Angola), Dijon (Congo),Oriente (Equateur), Zaïrois (Guinée Equatoriales), Rabig light (Gabon), Iran Havel (Iran),Basera Light (Irak), Kustia Exporta ( Koweït), Es-Side (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arba Light (Arabie saoudite), Murant (Empiras arabes unis) et Merv (Venezuela). Le même jour, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 60,19 dollars sur l'intercontinental Exsangue (ICE) de Londres, en hausse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de lundi. Sur le New York Mercantile Exsangue (Nomexy), le baril de «light sweet crue» (WITT) pour le contrat de février gagnait 1,22 dollar à 51,73 dollars une heure après son ouverture. L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont confirmé qu'ils allaient se retrouver les 17 et 18 avril à Vienne afin d'estimer si leur politique de réduction de la production doit être maintenue ou amendée. Des représentants de ces pays producteurs, qui extraient plus de la moitié de l'offre mondiale d'or noir, se retrouveront un mois auparavant en Azerbaïdjan pour une réunion préparatoire.