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Parution de «L'Outsider» de Stephen King
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 02 - 2019

kLe nouveau pavé de l'auteur, «L'Outsider», bascule du polar au livre d'horreur en convoquant tous ses thèmes fétiches et toutes ses obsessions. Il n'y a que Stephen King pour provoquer ça : aussitôt publié en mai 2018 aux Etats-Unis, «L'Outsider», qui vient de sortir en France, était préempté par la chaîne américaine HBO pour une adaptation en série, qui depuis est en cours de production.
Une telle précipitation s'explique par la richesse du livre, l'un de ses plus aboutis et terrifiants depuis longtemps. «L'Outsider» démarre sur le meurtre atroce, assorti de sévices sexuels, d'un garçonnet de 11 ans, Frank, dans une petite ville de l'Oklahoma. Tout accuse Terry, l'adulé et respecté entraîneur de l'équipe locale de base-ball : empreintes, traces d'ADN, témoignages, alors qu'il clame son innocence. Pourtant, des incertitudes, qui défient toute logique, se font jour : et si Terry n'était pas coupable, et que le véritable assassin soit une sorte de double maléfique ?
«L'univers est infini»
S'il est considéré comme l'un des maîtres du roman d'horreur, on oublie que King excelle également dans les genres polar et thriller («Rage», «Misery», «Jessie»). Les 200 premières pages de «L'Outsider», d'un suspense insoutenable, sont ainsi uniquement consacrées à la seule enquête qui va permettre d'inculper Terry, avant d'avancer des doutes sur sa culpabilité, le présumé coupable se trouvant sur plusieurs lieux à la fois. Pour maintenir la tension, King entrecoupe son récit de dépositions de témoins tapées à la machine, de comptes -rendus d'interrogatoire, de rapports d'autopsie… et ça se dévore.
«L'univers est infini» : cette phrase, issue d'une pièce de Shakespeare, revient comme un leitmotiv tout au long du roman. Traduction : tout est possible, et le lecteur va en être témoin quand, progressivement, le récit bascule du polar à l'horreur. Sans dévoiler l'issue du livre : les inspecteurs chargés de l'enquête vont découvrir que le meurtre du petit Frank est lié à d'autres, et que tous ont été commis par des citoyens au-dessus de tout soupçon, qui avaient des alibis en béton. Les voilà sur les traces d'un personnage terrifiant, apparu dans certaines légendes mexicaines, et qui a la capacité de prendre l'apparence d'anonymes pour commettre des crimes atroces «dans leur peau». À eux - et aux lecteurs - d'accepter l'idée du surnaturel.
Une somme des obsessions de Stephen King
L'autre grand jeu auquel King, 71 ans, aime se livrer depuis le début de sa carrière, c'est dresser des passerelles entre ses romans, en faisant revenir des héros ou personnages secondaires. Dans «L'Outsider», il réitère ce procédé en innovant, puisqu'il convoque Holly Gibney, fascinante enquêtrice quinquagénaire malingre et torturée de sa «Trilogie Bill Hodges», la dernière en date (2015-2017). C'est elle, Holly, qui va faire accepter aux autres détectives et policiers l'idée du paranormal, car elle y a déjà été confrontée dans les trois romans où elle apparaissait.
Si ce livre va rester parmi ceux qui comptent dans la foisonnante bibliographie de Stephen King, c'est aussi parce qu'il représente une sorte de somme des thèmes, marottes et obsessions de son auteur. Sa passion pour le base-ball, qu'il a déjà évoquée dans de nombreux ouvrages, est au cœur de «L'Outsider». Tout comme les violences faites aux enfants, thématique qui revient tout au long de son œuvre. Sans oublier l'addiction, à l'alcool en particulier, dont a longtemps souffert le romancier : l'un des personnages de ce dernier opus doit son salut, comme l'auteur, aux Alcooliques anonymes, une figure qui revient tout au long de sa bibliographie.
Suractivité
Ce qui fascine avec Stephen King, c'est sa productivité intense : il écrit presque deux romans par an, et pas des moindres, si on en juge la qualité de cet «Outsider». Le livre est nourri de sa suractivité, avec des références aux applications pour smartphones, à Internet, ou aux réseaux sociaux dont il est si friand. Car King ne se contente pas d'être écrivain : il abreuve Twitter et Facebook de chroniques de matches de base-ball, de critiques de séries, de tribunes politiques anti-Trump, et il s'est même offert le luxe, début janvier, de sauver la chronique littéraire menacée du Portland Press Herald, quotidien du Maine où il réside, en convainquant ses twittos de s'abonner au journal pour permettre à celui-ci de financer la rubrique en question : Stephen King est tout, sauf un outsider de la littérature moderne !


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