Partout, dans les différentes régions du pays, des unités industrielles s'animent suite au retour à la normale des conditions sécuritaires, élaborent ou matérialisent des projets créateurs de richesses et d'emplois. Cela a été le cas ces derniers jours dans la wilaya de Bouira où le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a inauguré et lancé quelques-uns relevant de son secteur. A ce niveau, il a été question de mise en route de technologie de pointe appliquée dans le complexe agroalimentaire du groupe Bali inauguré à El-Hachimia et à l'usine Bio Pharm de production pharmaceutique, lancée à la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune d'Oued El-Bardi (Bouira). Cela a été aussi le cas à Annaba, au complexe sidérurgique El Hadjar où lors de la récente visite de Nouredine Bedoui ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, celui des travaux publics et des transports Abdelghani Zaalane et, enfin, le ministre des ressources en eau Hocine Necib se sont attardés sur d'autres projets industriels. Il en a été ainsi de ceux appelés à être matérialisés dans les prochains mois dans le cadre de la 2ème phase de réhabilitation de toutes les installations de production du complexe. Il y aura également les équipements du barrage de Bouhdid. Le premier coup de pioche pour sa réalisation sera donné courant mars 2019 en présence de Hocine Necib. D'autres projets ont été matérialisés et donnent une entière satisfaction. C'est le cas de l'unité de l'entreprise nationale de peinture (ENAP) de Lakhdaria. Non seulement elle couvre la satisfaction de plus de la moitié du marché national, mais elle ambitionne également d'exporter à brève échéance. Tout autant que l'entreprise de production de plâtre d'El-Adjiba, issue d'un groupement algéro-français créé il y a presque 17 années. Néanmoins à Bouira comme dans d'autres régions du pays qualifiées de plate-formes industrielles, il reste à solutionner le problème de la gestion des déchets solides et ménagers. Pour l'heure, l'élaboration de projets visant à lutter contre l'insalubrité et les atteintes à l'environnement, est très timide. Particulièrement dans les wilayas connues pour leurs activités de production pétrochimique comme Arzew et Annaba, timidement suivies. La pollution y atteint son paroxysme. Censée servir de moyen d'alerte contre ce fléau de par son impact sur la santé des populations limitrophes, l'Association Nationale pour la Protection de l'Environnement et la lutte contre la Pollution (ANPEP), se limite à imposer le paiement d'une «dîme». Versée annuellement à cette association transformée en caisse de perception loin de tout contrôle, cette dîme s'applique annuellement aux entreprises. Surtout celles qui cherchent à éviter de trop faire parler d'elles au titre de la pollution. C'est notamment le cas pour « Fertial Annaba ». Ce pourquoi, l'on se pose des questions sur la passivité du ministère de l'Environnement et des énergies renouvelables. Mais il n'y a pas que la pollution chimique. Il y a également celle des déchets solides et ménagers. C'est pourquoi, on parle d'un secteur de l'environnement algérien à la traîne et de la nécessité de mieux le gérer. Or, à ce jour on en est toujours au stade des intentions de lancement d'un véritable projet de lutte contre l'insalubrité sur l'ensemble du territoire national. Celle-ci va au-delà du simple ramassage d'ordure ou de chargements des navires de ciment à destination d'un pays africain. Cela devrait être surtout, un instrument de gouvernance conçu avec le soutien de tous et surtout de l'accompagnement des populations bénéficiaires ainsi que des élus. Notamment ceux réellement engagés et non du type ANPEP qui ont pour seul réel membre, un éternel président. Celui-ci active uniquement chaque fin d'année pour collecter des subventions dont nul ne connait la destination. L'autre projet d'importance qui tarde à voir le jour, porte sur la modernisation de la gestion des déchets solides et ménagers. Elle s'articule autour de plusieurs composantes majeures. Il s'agit entre autres d'unités de pré-collecte, collecte et transfert des déchets solides et ménagers, la conception et la réalisation des travaux d'amélioration et d'exploitation du lieu d'enfouissement sanitaire. A l'instar de nombreuses autres régions du pays, Annaba en a créé plusieurs dont celui du Centre d'enfouissement Technique, l'unité « Annaba Ville propre » de traitement et de valorisation, la salubrité (balayage), le désherbage, le nettoyage manuel des rues et des places (curage des caniveaux), le suivi et le contrôle et un système d'information géographique.