Aujourd'hui et avec les progrès qu'a réalisé la femme dans les différents domaines, notamment, celui de l'entrepreunariat, le gouvernement semble de plus en plus soutenir sa position et présence sur le marché. Pour ce faire, les pouvoirs publics ont pris plusieurs dispositions visant à offrir plus d'opportunités aux femmes entrepreneures et faire face aux diverses contraintes qu'elles rencontrent lors de l'exercice de leurs activités entrepreneuriales. Une activité qui a évolué de 25% ces dernières années. Un exploit pour la femme algérienne qui a encore du chemin à faire. De plus en plus de femmes osent travailler dans des domaines longtemps dominés par les hommes. Elles prennent tous les risques que présentent le marché, réussite ou défaite. Pour soutenir cette démarche et lui offrir les mêmes avantages et se placer au même titre que les hommes sur le marché, le ministre de l'Industrie et des Mines Youcef Yousfi avant déclaré avant-hier l'entier soutien de l'Etat à la femme, lors d'un séminaire sur l'évolution de la femme chefs d'entreprises dans la région MENA, organisé par l'Association des femmes chefs d'entreprises (SEVE). «Afin d'offrir l'opportunité aux femmes entrepreneures de partager et d'affronter les difficultés qu'elles rencontrent au quotidien, le gouvernement s'est engagé à soutenir les femmes au même titre que les chefs d'entreprises-hommes, et ce, dans leurs démarches entrepreneuriales avec comme objectif de faire progresser leur nombre, à l'effet de contribuer à la croissance économique, à la création de l'emploi et, surtout, de considérer la femme comme un moteur déterminant du renouveau de notre tissu industriel», a-t-il soutenu. Contribuer activement à développer des plaidoyers pour l'autonomisation des femmes pour le développement et la promotion de l'entrepreneuriat féminin dans le secteur de l'industrie. Citant dans ce sens, le projet d'accompagnement d'associations de femmes chefs d'entreprises qui a été mené en partenariat avec l'ONUDI, organisation rattachée directement à l'ONU et qui œuvre pour l'émancipation et l'épanouissement de la femme dans son travail, notamment, les femmes entrepreneures. Ledit projet élaboré sur les perspectives de 2030 vise à appuyer le dialogue politique et économique entre les parties prenantes pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin, de renforcer les capacités des associations nationales et de les aider à offrir un service de qualité au profit des femmes entrepreneures. Atteindre ces objectifs demanderait certes beaucoup d'efforts pour que la femme algérienne puisse un jour être autonome et égaler l'homme sur le marché et dans une société traditionnaliste. Il faut du temps et surtout de la patience. Lors de son intervention le ministre a révélé que depuis la mise en œuvre de ce programme près de 200 projets d'investissements portés par des femmes ont été sélectionnés, estimant ainsi que de plus en plus de femmes sont gérantes de petites et moyennes entreprises (PME). Il a profité de l'occasion pour appeler les femmes à saisir l'ensemble des opportunités qui s'offrent à elles «pour s'intégrer pleinement dans l'économie moderne, qui est celle de l'entreprise performante.» Il a exprimé, également, la volonté des pouvoirs publics à œuvrer davantage dans l'intégration de la femme dans le domaine du travail et lutter contre toutes les discriminations dont elle pourrait faire l'objet. Proposant, à cet égard, de procéder à l'adaptation des dispositifs d'aides à l'emploi et à l'entrepreneuriat à même de permettre à la femme de concilier entre ses engagements professionnels et ses responsabilités familiales. Pour revenir sur les propos de Youcef Yousfi, Mme Yasmina Taya, présidente d'honneur de SEVE a précisé que la femme entrepreneure algérienne arrive à se positionner, progressivement, sur le marché.