Une mission d'observation de la Ligue des Etats arabes sera envoyée en Algérie pour participer à l'observation internationale de l'élection présidentielle du 18 avril prochain. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Abou El-Ghit, ont signé, hier au Caire, un accord dans ce sens. La mission d'observation de la Ligue arabe se joindra à celle de l'Union africaine, de l'Union européenne, de l'Organisation de la coopération islamique et des Nations unies, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, cité par l'APS, a loué, à l'occasion, «l'attachement de l'Algérie à réunir toutes les conditions de transparence et de régularité pour ce scrutin, y compris en invitant des organisations régionales et internationales à l'observation de cette élection». Abdelkader Messahel, était mardi au Caire, pour prendre part à une réunion ministérielle de la Tripartite sur la Libye qui a également regroupé les ministres des Affaires étrangères d'Egypte, Sameh Choukri et de Tunisie, Khemaies Jhinaoui. Cette réunion, qui intervient suite à la réunion ministérielle de la Tripartite tenue à Alger le 21 mai 2018, a été sanctionnée par l'adoption d'un communiqué qui met l'accent sur les préoccupations que soulève la situation sécuritaire précaire en Libye et réitère «l'appui de la Tripartie à une solution politique basée sur le dialogue et la réconciliation nationale, seule à même de mettre fin à la crise et permettre à ce pays de retrouver sa stabilité et sa sécurité». Tout en rejetant les interférences étrangères en Libye, les trois pays ont réitéré «leur soutien aux efforts des Nations unies et du représentant personnel du secrétaire général, Ghassane Salame, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du Plan d'action à travers une démarche consensuelle et dans le cadre de l'appropriation du processus de règlement par les Libyens eux-mêmes». Notre ministre des Affaires étrangères a rappelé, à cette occasion, que «le devoir qui incombe à la communauté internationale et au partenaire régionaux et internationaux de la Libye à accompagner les Libyens sans ingérence dans leurs affaires intérieures sur la voie du dialogue et de la réconciliation nationale». Cette position de l'Algérie s'inscrit dans l'approche algérienne, réitérée par le ministre, qui est «fondée sur le triptyque de la non-ingérence, l'équidistance et l'appropriation par les Libyens du processus de règlement de la crise dans leur pays», rappelant «l'importance du dialogue inclusif et de la réconciliation nationale pour la mise en œuvre du plan d'action onusien».