Des dizaines de travailleurs du groupe Sonatrach (filiales GTP et SARPI) ont observé, hier, une grève partiellement suivie dans différentes régions du pays. Les travailleurs grévistes de ces deux plus grandes plate-formes de l'industrie pétrolière et gazière du pays, ont, ainsi, suivi le mot d'ordre d'appel à la grève lancé, il y a quelques jours, par les sections syndicales du secteur. Un appel contre lequel le président directeur général de la Sonatrach, Abdelmoumene Ould Kaddour avait immédiatement réagi, avertissant contre toute protestation du genre et annonçant des sanctions à l'égard d'éventuels grévistes. «Tout rassemblement, que ce soit ou arrêt «collectif et concerté» de travail, même de courte durée, en infraction des dispositions conventionnelles, réglementaires et légales constitue une faute professionnelle», a-t-on appris les dirigeants de la Sonatrach dans un communiqué. Ces avertissements du premier responsable de la plus importante entreprise économique nationale ne semblent pas être un obstacle devant la décision de débrayage. D'ailleurs, le président directeur général du groupe Sonatrach avait estimé récemment, qu'«aucun impact n'a été enregistré sur la production d'hydrocarbures». En effet, les filiales concernées ont été, quand même, paralysées au cours de la journée d'hier, causant inévitablement des préjudices importants au groupe Sonatrach et à l'économie nationale en général, notamment, que cette grève intervient en parallèle d'autres actions du genre dans d'autres secteurs économiques. Il est à noter que les travailleurs de cette compagnie pétrolière, premier générateur de richesse représentant 97% de la rente pétrolière, ont décidé de paralyser leur secteur d'activité pour revenir à un ensemble de revendications d'ordre socioprofessionnel et aussi politique. En effet, ils ont, entre autres, clamé leur ras-le-bol de la situation actuelle du pays. Il convient de rappeler également que les deux plus grandes plate-formes de l'industrie pétrolière et gazière du pays (filiales de l'entreprise Grands travaux pétroliers (GTP) et SARPI) avaient entamé, jeudi dernier, un mouvement de protestation sur les sites de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel, où ils ont également exprimé leur ras-le-bol. Outre, ces revendications politiques et socioprofessionnelles, les travailleurs grévistes appellent au départ du président directeur général du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, avec qui le courant ne semble plus passer. Le mouvement de protestation ne date pas d'aujourd'hui, les faits remontent, faut-il le rappeler, à l'année 2017, où des travailleurs ont revendiqué une revalorisation salariale, ce qui a été rejeté par le même responsable.