Un ensemble d'enquêtes préliminaires a été enclenché par les services de sécurité pour corruption, dilapidation de deniers publics et transferts illicites de capitaux. L'information qui circule depuis quelques jours citant parmi les mis en cause des hommes d'affaires et des personnalités, vient d'être confirmée par la justice. Le Parquet général près la Cour d'Alger s'est officiellement prononcé hier sur l'existence effective de ces enquêtes et d'éventuelles poursuites judiciaires à l'encontre de personnes suspectes dont les noms reviennent souvent depuis le début de la crise politique actuelle. Sans pour autant citer de noms ni donner de détails sur les enquêtes préliminaires enclenchées, le Parquet général a rendu public hier matin un communiqué indiquant les procédures judiciaires entreprises et relayées par des médias et des réseaux sociaux. «Le Parquet général près la Cour d'Alger porte à la connaissance de l'opinion publique, que des enquêtes préliminaires sont mises en œuvre pour des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux vers l'étranger», indique le communiqué officiel. Ce dernier a tenu à préciser que : «Pour les nécessités des enquêtes, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed a procédé à l'application des dispositions de l'article 36 bis1 du code de procédures pénales et a pris des mesures conservatoires en ordonnant l'interdiction de sortie du territoire national à l'encontre de certaines personnes». Ainsi la cours d'Alger confirme surtout l'interdiction de déplacement à l'étranger de certains hommes d'affaires et personnalités pointés du doigt par la population, des avocats et même des institutions. Une mesure d'interdiction qualifiée de «conservatoire» par la même source qui note publiquement, à ce sujet, que «Conformément à l'article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d'Alger porte à la connaissance de l'opinion publique que des enquêtes préliminaires sont mises en œuvre pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l'étranger». A noter, par ailleurs, selon des sources crédibles, que l'ensemble des services de sécurité au niveau national sont concernées par ce genre d'enquêtes pour de meilleurs résultats. Pour ce qui est du Parquet général près la Cour de Sidi M'Hamed à Alger, les services de la Gendarmerie nationale ont été instruits pour enquêter sur les plus importantes affaires du genre. En effet, les éléments de la section de recherche du groupement territorial de Gendarmerie de Bab Djdid sont mobilisés afin de déterminer toutes les circonstances de certaines affaires dénoncées par différentes parties et impliquant des personnes connues. Pour rappel, le communiqué de la justice intervient au lendemain de l'interpellation aux frontières algéro-tunisiennes de l'ex-chef du forum des hommes d'affaires Ali Haddad qui fait actuellement objet d'enquête. Ainsi, la source officielle vient rassurer les multiples voix qui appelaient à surveiller les capitaux en ces moments difficiles que traverse le pays et aussi pour mettre fin à des rumeurs et des spéculations qui tentent de semer le désordre par les «fake news». Il est, également, à rappeler que tous les moyens privés de transports aériens et maritimes sont, également, interdits de déplacement à l'étranger jusqu'à nouvel ordre.