Les étudiants toujours au rendez-vous, déterminés à poursuivre leur mobilisation jusqu'à satisfaction de leur revendications. Comme à chaque mardi, ils reviennent à la Grande-Poste, à Alger, lieu de rencontre habituelle. Ils étaient des milliers à manifester, revendiquant pour la énième fois, un changement radical du système politique, ainsi que la réforme du secteur. Comme d'habitude, l'appel à manifester a été lancé via les réseaux sociaux. Les étudiants se sont mobilisés pour la sixième fois consécutive, pour clamer leur ras-le-bol. Ils ont crié à la réforme profonde du secteur et au changement radical du système politique. Tous solidaires et unis, pancartes à la main sous des slogans hostiles au pouvoir ainsi au département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ils appellent toujours à une «nouvelle République indépendante et démocratique», et au changement du système politique algérien. Ils réitèrent depuis plusieurs semaines leurs revendications constituantes, appelant le gouvernement à procéder à des changements politiques profonds, sans oublier d'améliorer leurs conditions précaires que vit l'universitaire algérien aujourd'hui. Le motif de cette nouvelle mobilisation selon Rachid, étudiant en médecine, est le mutisme du Conseil Constitutionnel quant à la situation «délicate» du pays et le dernier remaniement du gouvernement, qui ne semble pas répondre aux attentes des protestataires sortis défiler juste après l'annonce de la nouvelle Constitution gouvernementale, dimanche dernier. «Le pessimisme gagne nos émotions de jour en jour. Nous redoutons d'aller vers une crise sans issue», estime le même jeune, qui brandissait des pancartes sur lesquelles, nous pouvons lire «Algérie, libre et démocratique», «La jeunesse se réveille et prend son avenir en main»… Cette fois-ci, le mouvement semble être mitigé et constatons même un certain recul dans la vision de certains jeunes concernant les derniers évènements qui se sont déroulés ces trois derniers jours. La démission annoncée de Bouteflika avant le 28 avril et celle de Gaïd Salah d'activer les articles 7, 8 et 102 comme réponse aux revendications populaires et solution d'une sortie de crise du pays. Cette même journée de mobilisation a vu la participation des huissiers de justices accompagnés de notaires qui se sont confondus dans la foule des étudiants. Ils réclamaient à leur tour la prise en charge de leurs revendications.