Un mouvement de colère du syndicat de l'entreprise Sider est enregistré depuis ce matin au complexe sidérurgique El Hadjar. La veille, sur ce même site une explosion s'est fait entendre à 17h30. Elle est intervenue au niveau de la zone affinage de l'aciérie à oxygène N°1 de ce complexe. Il faut préciser que, depuis quelques jours, ce site industriel important est confronté à des perturbations, voire même à des actions de déstabilisation. Elles ont été bien mises en relief hier avec la décision du syndicat de l'entreprise d'appeler les 5000 travailleurs du complexe à venir nombreux pour participer à un sit-in. Censé être de soutien au hirak, ce sit-in devait être organisé hier devant le siège de la direction générale du groupe Sider. Implantée à Chaïba à une dizaine de kilomètres de Annaba chef-lieu de wilaya, ce groupe gère une dizaine d'entreprises toutes vouées directement ou indirectement à la production et à la commercialisation des produits sidérurgiques. Ce groupe est présidé par Lakhdar Aouchich. Contacté téléphoniquement alors qu'il est en mission à Alger, ce responsable a formellement démenti l'information portant sur le licenciement du directeur du complexe sidérurgique El Hadjar. « Il est toujours à son poste de travail. Cette question n'a jamais été abordée et ce n'est pas du jour au lendemain qu'une décision de ce genre est prise. Il s'agit d'un poste technique qui obéit à des conditions strictes de gestion. Quant à la forte explosion survenue au niveau de la zone affinage de l'aciérie à oxygène N°1, le même responsable a indiqué : « il s'agit d'un phénomène tout ce qu'il y a d'habituel dans la production sidérurgique où la moindre étincelle mise au contact de l'eau créé une explosion ». Du côté des syndicalistes, nos sources ont affirmé qu'une délégation de travailleurs devait se rendre au siège de la direction générale du groupe Sider pour discuter avec le PDG Aouichiche de la situation du complexe sidérurgique. La démarche devait être justifiée par la rumeur portant sur la mise à l'écart par la ministre de l'industrie de Khieredine Maatalah de la gestion du complexe sidérurgique El Hadjar. Portant également sur les tentatives de déstabilisation opérées par d'anciens syndicalistes. Ces dernier seraient menés par le député et promoteur immobilier Tliba Baha Eddine qui semble échapper à tout contrôle des pouvoirs publics.. Il reste qu'à l'heure où nous mettions sous presse il n'y avait pas foule pour suivre l'appel du syndicat actuel à cette marche. Celle-ci est censée avoir été lancée au titre de soutien au hirak. Par ailleurs, bien que l'information n'ait pas été totalement démentie par le PDG du groupe, il est signalé des blessures par brûlures, sans gravité, dont ont été victimes sept travailleurs. Ils auraient été touchés par des projections d'acier en fusion au moment de l'explosion de l'ACO N°1. Tous ces faits et bien d'autres manigances de ceux qui, par leurs actes, veulent porter atteinte aux intérêts du pays sont l'œuvre de ceux qui, durant des années avaient tenu sous leur coupe toutes les activités du complexe sider. Dans le lot, le député Tliba Baha Eddine. Ne se suffisant pas au recrutement de tous ses proches et amis à des postes de responsabilité dans différentes unités de production de l'entreprise Complexe Sidérurgique El Hadjar, ce sieur pollue l'environnement direct du complexe sidérurgique El Hadjar. Sa mise à l'écart avec interdiction d'accès dans une quelconque structure de l'état pour quel que motif que se soit, semble jouer le rôle de lourd sabot. Ce qui ne l'a pas empêché de manipuler des syndicalistes du complexe sidérurgique. Il y dispose d'un bon réseau d'informateurs à même de le renseigner sur toutes les activités de cette infrastructure économique. Il faut croire que sa manipulation de l'actuel SG du complexe pour l'organisation du sit-in via d'hier n'a pas eu d'écho. Ils étaient à peine quelques dizaines à se présenter sur les lieux prévus dans l'enceinte du complexe Sidérurgique El Hadjar.