Le 25 février prochain, sera lancée l'opération pour l'élection des 57 membres du comité de participation de l'entreprise Sider. Cette structure donnera, par la suite, naissance au nouveau bureau exécutif composé de 7 membres. Trois cent salariés entre cadres, techniciens et agents se sont inscrits pour prendre le départ de cette course électorale. D'où cette fébrilité qui caractérise, depuis quelques jours, le complexe sidérurgique El Hadjar. C'est que les uns et les autres candidats ont encore en mémoire les scandales que cette structure sociale avait enregistrés sous la gestion de Nourredine Amouri. Il cumulait sans partage la qualité de secrétaire général du syndicat et président du comité de participation Sider. Peut-on dire que les candidats sont tous intéressés pour tenter une démarche similaire en décrochant, un de ces 57 sièges mis en compétition dans la vingtaine d'unités? La campagne électorale durera 3 jours. Elle a été entamée ce dernier mardi avec une excitation palpable des uns et des autres. D'autant que contrairement aux précédentes, celle programmée pour les prochains jours ne souffrirait d'aucune irrégularité. Ce qui explique le fait que, contrairement aux précédents rendez-vous électoraux des syndicalistes et des travailleurs, il n'y a pas une grande excitation. Et pourtant, les objectifs sont les mêmes à savoir, défendre les droits sociaux des 5000 travailleurs et s'assurer de leur prise en charge en conformité avec le règlement intérieur de l'entreprise conformément aux dispositions retenues par les deux partenaires employeur et employé. C'est ce que nous avons tenté de clarifier avec les anciens syndicalistes membres du comité de participation. Ils sont restés injoignables y compris celui qui a été désigné pour assurer la présidence de la commission électorale que nous avons tenté, en vain, de joindre. Il s'est inscrit aux abonnés absents préférant céder sa place aux représentants de la cellule de communication de l'entreprise Sider. A ce niveau, c'est toujours la politique des deux poids deux mesures que l'on applique. Ce problème posé au secrétaire général du ministère de l'Industrie et des Mines reste toujours d'actualité. Au niveau du secrétariat du CP, l'impression qui se dégage est que l'anarchie s'est installée dans la durée et que l'on a d'autres préoccupations que celles d'assumer le devenir social des salariés. Six mois après le départ de la clique à Baha Eddine Tliba qui n'a plus droit d'accès au complexe sidérurgique El Hadjar y compris au titre de député, l'on ignore tout des activités de cette structure. Y compris celles de son sous-ordre Amouri Noureddine anciennement secrétaire général du syndicat et président du CP. Aujourd'hui, l'on continue à se poser des questions sur la gestion des finances vouées à la couverture sociale des travailleurs. L'on comprend également pourquoi le député Baha Eddine Tliba avait lutté bec et ongles pour tenter de maintenir le comité de participation de Sider sous sa coupe. C'est qu'avec son comparse, cumulant deux fonctions, ils avaient fait du fonds social et du syndicat de l'entreprise Sider leur propre compte en banque. Il a fallu que les travailleurs ferment hermétiquement les grands portails, organisent des sit-in dans l'enceinte du complexe, affichent des pancartes où l'on pouvait lire : «Tliba dégage !», qu'ils soulignent la nécessité de la «levée de l'immunité parlementaire de Tliba», de faire en sorte que l'Etat déclare «Complexe El Hadjar ligne rouge» et qu'il mette fin «à l'injustice», pour imposer les départs de Tliba et Amouri du complexe. C'est que durant plusieurs jours, les 5000 travailleurs avaient constamment appelé l'Etat à prendre les mesures pour sanctionner l'un et l'autre. Et même les autres, puisque selon des sources sûres, les comptes bancaires du Comité de Participation de Sider sont confrontés à une gestion anarchique. Peut-on dire que six mois après est intervenu le retour au calme ponctué par l'installation à la présidence du syndicat de l'entreprise d'un nouveau secrétaire général. Ce dernier gagnerait à mieux organiser sa communication avec les médias. Il reste que les travailleurs, anciens et nouveaux, et même le grand public attendent l'ouverture d'une enquête inédite sur le complexe Sider. Notamment sur la trésorerie du CP mise à sac par d'anciens syndicalistes et un député dont la vénalité a dépassé nos frontières.