Craignant que le scénario des échecs des précédentes saisons ne se reproduise l'exercice prochain, au MC Oran l'on se mobilise déjà pour provoquer la rupture en réclamant notamment le départ collectif des actionnaires du club de Ligue 1 de football. En effet, quelques jours après que les «Hamraoua» ont réussi à se maintenir parmi l'élite, les fans de cette formation sont montés au créneau pour revendiquer un changement radical sur tous les plans, à commencer par une véritable «révolution» au niveau des hautes sphères du club. Force est de constater d'ailleurs que même l'annonce par le président de la Société sportive par actions (SSPA) du MCO, Ahmed Belhadj, dit «Baba», de sa démission à l'issue du dernier match du championnat face au NA Hussein Dey dimanche passé, n'a pas pour autant calmé les ardeurs des supporters et les proches de l'équipe. Ces derniers rappellent qu'il ne s'agit pas de la première fois que ce responsable annonce son départ, mais sans jamais aller au bout de sa décision. Il opte pour cette attitude pendant pratiquement chaque intersaison, avant de se rétracter prétextant n'avoir pas trouvé de successeur. Cette fois-ci, les Oranais, impatients de voir leur team renouer avec les consécrations qui les fuient depuis près d'un quart de siècle, sont déterminés à aller au bout de leur revendication. Ils réclament le départ de tous les membres du Conseil d'administration et confier les rênes de la SSPA à une société économique, «Hyproc Shipping» particulièrement, puisque cette filiale de Sonatrach a déjà signé un protocole d'accord avec la SSPA/MCO en janvier dernier pour éventuellement racheter la majorité des actions du club professionnel dès cet été. Les «Hamraoua» se révoltent contre leurs dirigeants Du coup, les actionnaires du MCO, qui n'ont pas réussi à se réunir depuis au moins trois années en raison de leurs interminables conflits, sont plus que jamais sous pression. Des personnes se proclamant comme des supporters acharnés du club ont même versé dans la menace en taguant jeudi les murs des domiciles de deux ex-présidents, en l'occurrence Youcef Djebbari et Larbi Abdelilah, pour les prévenir contre toute tentative de revenir à la présidence, tout en leur exigeant de vendre leurs actions au profit d'Hyproc. Les photos de ces tags ont même été publiées sur les réseaux sociaux. La même mésaventure avait été vécue par le boss Belhadj il y a quelques semaines, lorsqu'il avait été victime d'un comportement similaire au niveau de son complexe touristique sis dans la corniche oranaise. Les supporters mouloudéens ont prévu également un sit-in devant le siège de la wilaya dimanche prochain pour réclamer au wali de la ville d'activer le processus de passage de leur club sous le giron d'Hyproc, étant donné qu'il avait lui-même parrainé les pourparlers préliminaires entre les deux parties. Le fait que le flou entoure désormais la matérialisation de l'accord préliminaire signé en janvier passé, plonge les «Hamraoua» dans la panique. Ils craignent qu'une éventuelle volte-face de la société spécialisée dans le transport maritime des hydrocarbures ne profite aux actuels actionnaires pour rester aux commandes «après avoir montré leurs limites tout au long des précédentes années». L'été s'annonce désormais chaud au MCO, où l'on tient à remettre de l'ordre dans la maison dans les meilleurs délais afin de réunir les prémices du succès en vue de l'exercice à venir.