Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a appelé à maintenir la mobilisation permanente et la présence massive dans rue jusqu'à, a-t-il indiqué, l'avènement d'n nouveau système politique. « La situation, exceptionnelle, que vit le pays nous oblige, nous aussi, à continuer à assumer nos responsabilités de citoyens », écrit Mohcine Bellabes dans un tweet en réponse au chef de l'Etat qui affirmait, avant-hier jeudi, dans son message adressé à la nation que cette situation m'oblige donc à continuer à assumer la charge de chef de l'Etat jusqu'à l'élection du Président de la République, et je suis parfaitement conscient de l'ampleur de cette responsabilité. Faut-il, s'est-il interrogé, commenter une seconde fois les grandes lignes du discours de Gaïd Salah relu par Bensalah. Le même appel à la poursuite de la mobilisation a été lancé par Abdelouahab Fersaoui, président du Rassemblement action jeunesse (RAJ). «C'est un discours dans la continuité du système, vide et sans évolution notoire », estime-t-il. Abdelkader Bensalah, a-t-il poursuivi, confirme l'impasse dont laquelle le pouvoir s'est engouffré en déphasage totale avec les revendications des Algériennes et des Algériens qui aspirent à la rupture avec le système et à la transition vers la république démocratique, sociale et civile. «La rue va donner sa réponse claire et forte comme d'habitude lors de la marche pacifique de demain –hier vendredi, ndlr). La mobilisation doit se poursuivre », a-t-il ajouté. De son côté, le député du RCD, Atmane Mazouz, a estimé que le chef de l'Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah, tourne e dos aux revendications du peuple algérien. «La bande au pouvoir tient à son agenda de maintien du système et refuse toute transition politique de rupture. Encore, une occasion ratée. Le combat continue», note-il dans un tweet, considérant ce discours de la poudre aux yeux. Pour sa part, le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), Said Salhi, a estimé que le discours de Bensalah n'a annoncé rien de nouveau. « Le chef de l'Etat intérimaire réitère ce qui a été déjà annoncé par le chef d'état-Major et du Conseil constitutionnel qui ont déjà donné le ola », a-t-il observé. Pour que le dialogue auquel a appelé le chef de l'Etat intérimaire, avant-hier jeudi dans son discours à la Nation, soit sincère, il faut, a soutenu Samir Bouakouir, militant politique, également des preuves. Principalement, dit-il, la répression et des interpellations arbitraires, la libération inconditionnelle des détenus d'opinion et, la levée de toutes les entraves à l'exercice des droits et des libertés fondamentales. « « On ne peut accepter un dialogue avec une épée de Damoclès sur la tête et sans avoir le droit de discuter de ses objectifs », estime l'ancien cadre du Front des forces socialistes (FFS), convaincu qu'l n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Avant-hier jeudi, Abdelkader Bensalah a réitéré son appel au dialogue, déjà rejeté par la classe politique et le mouvement populaire. Bensalah a appelé la classe politique, la société civile et les personnalités nationales à opter pour la voie du dialogue inclusif en vue de poser les jalons du processus de concertation » en vue de sortir de la crise politique que traverse le pays.