Le secteur de l'enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est, désormais, dans l'œil du cyclone. Des cadres de ce secteur dont ceux de l'Office nationale des œuvres universitaires (ONOU), supposés impliqués dans des affaires de corruption, étaient, en effet, attendus, hier mardi, au tribunal de Sidi M'hamed, pour être entendus par le magistrat instructeur, près cette institution judiciaire. Leur comparution, apprend-t-on, intervient dans le cadre de l'affaire d'octroi d'indus avantages à l'homme d'affaires Mehieddine Tahkout, placé en détention provisoire depuis le 10 juin dernier ainsi que des membres de sa famille, en l'occurrence son frère Rachid et ses enfants Billel et Hamid. Ils doivent répondre aux chefs d'accusations de corruption, notamment dans le dossier du transport universitaire et les contrats d'exclusivité signés avec le groupe Tahkout. Durant le procès du groupe Tahkout de la semaine dernière, plusieurs cadres dont deux ex directeur de l'office nationale des œuvres universitaires (Onou) ont été placés sous mandat de dépôt pour blanchiment d'argent, de corruption et de dilapidation de deniers publics, rappelle-t-on. Toujours dans le cadre de la lutte contre la corruption, le parquet du tribunal de Sidi Mhamed d'Alger a annoncé dans un communiqué rendu public avant-hier lundi, la présentation devant le parquet de cette institution judiciaire de dix-sept (17) individus impliqués dans des faits à caractère pénal. «Suite à l'enquête préliminaire diligentée par la section de recherches de la Gendarmerie nationale (GN) d'Alger, sur instructions du procureur de la République près le tribunal de Sidi M'Hamed, dix-sept (17) personnes ont été présentées, dimanche 16 juin 2019, devant le Procureur de la même juridiction pour des faits à caractère pénal », lit-on à travers ce communiqué. Précisant que le procureur de la République a transmis le dossier de l'instance au juge d'instruction près le même tribunal qui a mis en accusation 15 personnes physiques pour nombre de crimes. Dont, poursuit le communiqué de la justice, le blanchiment d'argent, transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l'effet d'en dissimuler la source illicite dans le cadre d'un groupe criminel, participation à la dilapidation et à l'utilisation de fonds de banque, incitation d'agents publics à exploiter leur influence réelle et supposée dans le but de bénéficier d'indus privilèges, bénéfice du pouvoir et de l'influence des agents de l'Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l'établissement de contrats et marchés à l'effet d'augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement. Le parquet du tribunal de Sidi Mhamed (Alger) a également retenu contre ces mis en cause les charges liées à l'infraction à la législation et à la réglementation relatives aux mouvements de capitaux de et vers l'étranger, abus de fonction volontaire à l'effet d'accorder d'indus privilèges en violation des lois et réglementations, outre la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur pour attribution d'avantages injustifiés à autrui. Il s'agit, note encore le communiqué, du P-dg du groupe Sovac et deux de ses frères, et 12 cadres et fonctionnaires, dont 07 du ministère de l'Industrie et des Mines ainsi que 5 cadres relevant de la banque publique, Crédit populaire algérien (CPA). « Trois (03) personnes morales, des entreprises commerciales dépendant du groupe Sovac, ont été également accusées », ajoute encore la même source.