Attendue dans le cadre d'une disposition de la loi de Finances 2014 prévoyant l'octroi, par les banques, de crédits d'investissement à taux d'intérêts bonifiés dans la filière de la pêche et de l'aquaculture, l'opération acquisition et mise en service des équipements et matériels liés à ces deux activités a été concrétisée. La première à Annaba où ont été réceptionnés plusieurs bassins flottants et un catamaran. La seconde à Guelma où sont entrés en production soixante-cinq grands projets d'investissement destinés à la production du poisson. Bon nombre ont été mis en service alors que d'autres devraient l'être incessamment confirmant de fait, l'annonce d'il y a quelques mois du directeur général de la pêche et de l'aquaculture au ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche Taha Hamouche. Ce résultat en nette hausse de la pêche et de l'aquaculture intervient après des rencontres, séminaires régionaux et nationaux regroupant les responsables des différentes structures, les professionnels de la pêche et l'ensemble des partenaires impliqués dans le secteur avec ses deux filières. Partout à travers les régions du pays qu'elles soient côtières ou non, l'heure est au programme opérationnel de recherche et de développement technologique 2014-2020 pour accompagner les professionnels et les investissements productifs dans le secteur élaboré par le ministère. C'est que le programme en question comporte un grand nombre de projets et d'actions tel que la mise en œuvre de l'Accord d'Association «P3A» portant «renforcement des capacités du Centre National de Recherche et Développement de la Pêche et de l'Aquaculture». Il s'agit d'un jumelage initié depuis des années avec le concours d'experts nationaux et internationaux. Il a abouti à l'élaboration de la stratégie et au programme opérationnel de recherche du secteur pour 2020, Parmi les principaux résultats de ce projet, l'on retiendra : le renforcement de la feuille de route du secteur, par la mise en place d'une stratégie de recherche aux standards internationaux, la mobilisation des capacités nationales en matière de recherche, et d'expertise pour un développement et une exploitation durables des ressources biologiques marines, la contribution active des activités de recherche et de développement technologique au profit des professionnels de la pêche et de l'aquaculture. Pour bien maîtriser les aspects de ce programme, le MPRH a fait appel à tous les professionnels et partenaires du secteur. Il a été question de priorités de recherche à intégrer à la nouvelle feuille de route quinquennale 2015-2019. A quelques mois de l'échéance de ce délai, les informations parvenues font état d'une bonne maîtrise des aspects du programme telles que : la dynamique des écosystèmes exploités par la pêche, (pélagique, de mer salée), l'Aquaculture marine et continentale, les ressources vivantes aquatiques et environnement (interaction milieu – ressources). Tout aussi atteint : le contrôle du circuit de commercialisation, celui des aspects socio-économiques, la dynamique des systèmes d'exploitation, via différentes filières, l'analyse des outils de gestion, (repos biologique, aires marines protégées, gestion de l'effort de pêche…). D'où les résultats de production appréciables enregistrés à travers l'ensemble du pays. Comme en aquaculture à Guelma avec, à fin 2018, une production globale des 65 nouveaux projets de l'ordre de 35.000 tonnes/an alors que la production nationale de la pêche de poisson atteint 110.000 à120.000 tonnes/an. Il faut également noter que, selon le DG de la pêche et de l'aquaculture Taha Hamouche, 135 autres projets s'ajouteront en 2019, aux 65 lancés à Guelma. Les recommandations retenues par les experts du Cnrdpa, chercheurs universitaires, cadres du secteur et représentants des deux filières pêche et aquaculture, permettront l'élaboration du programme opérationnel. Comme elles permettront d'identifier les moyens et outils à mettre en place pour la mise en œuvre de la stratégie de développement sectoriel avec l'augmentation de la production, la création d'emplois, le développement des zones défavorisées et équilibre régional, la préservation de la ressource biologique, la promotion du Schéma national de développement des activités de la pêche et de l'aquaculture. Les résultats de ces projets sont palpables «sur le court terme» avec la mise sur le marché national de quantités considérables de poissons. L'activité halieutique devrait se renforcer avec les quantités de poissons produites dans les bassins d'irrigation agricoles. Le directeur de la pêche et de l'aquaculture a révélé que 2.000 de ces bassins ont été ensemencés l'année écoulée outre la formation de 2.200 agriculteurs à l'aquaculture. Le même responsable a estimé 100.000 tonnes supplémentaires de poissons d'eau douce appelées à être mises sur le marché.