L'attention du gouvernement est portée particulièrement sur le secteur de l'agriculture, plus précisément la filière blé. Ainsi, il a été procédé le 11 juillet à la mise en œuvre de la décision du dernier Conseil interministériel portant arrêt de l'approvisionnement de 45 minoteries dont la fermeture a été décidée lors du Conseil interministériel précédent alors que les 333 autres minoteries font toujours l'objet d'audit dont les résultats seront présentés lors du prochain Conseil interministériel par les ministres de l'Agriculture et de l'Industrie. Noureddine Bedoui a souligné la détermination du Gouvernement à la concrétisation de toutes décisions prises concernant les projets réalisés en dehors de leur cadre juridique, à savoir le Conseil nationale de l'investissement. La pression enregistrée au niveau des centres de collecte de céréales dans l'Est du pays a été réduite à travers le transfert de l'excédent de production vers les wilayas avoisinantes et la mobilisation des moyens de transport nécessaires à cet effet, ajoute le communiqué. La même mesure a été reconduite pour les opérations de collecte et de stockage de l'excédent d'orge. Toutes ces opérations ont été effectuées dans le cadre d'une approche de complémentarité et de solidarité entre les différents intervenants. Dans le même cadre, toutes les mesures ont été prises pour assurer un approvisionnement constant et régulier aux boulangeries et aux consommateurs qui s'approvisionnaient à partir des minoteries fermées, et ce à travers la mobilisation des minoteries publiques ‘'Eriad''relevant du groupe AGRODIV, outre la mise à exploitation de l'entrepôt de Corso après sa réhabilitation prévue avant la fin d'année. Le ministre de l'Agriculture a été chargé d'œuvrer au parachèvement du projet de renforcement des capacités nationales en matière de stockage de blé, estimées à 39 entrepôts stratégiques au niveau national, outre la relance des autres appels d'offres pour la sélection d'entreprises de réalisations sérieuses. Un mécanisme de suivi permanent sera créé au niveau du ministère de l'Agriculture pour le suivi de l'état d'avancement des travaux de réalisation de ces entrepôts et l'élimination de toutes les entraves en coordination avec les walis concernés. Le ministre du Commerce, Said Djellab, cité par l'APS, a fait part jeudi à Oran d'une vaste opération d'assainissement de la filière céréalière en cours à travers le pays, qui traduira les auteurs de pratiques frauduleuses devant la justice. Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite dans la wilaya, le ministre a affirmé que le gouvernement est ‘'déterminé'' à assainir la filière des céréales en déclenchant des enquêtes qui se poursuivent à travers le pays pour mettre un terme aux pratiques d'infraction à la législation et aux lois en vigueur dans ce domaine. Said Djellab a tenu à rassurer que l'opération n'aura aucun impact négatif sur l'approvisionnement des boulangers en matières premières, soulignant que l'assainissement n'affectera pas les opérateurs qui exercent dans le cadre du respect de la loi. L'Algérie importe plus de 1,5 milliard de dollars de blé tendre chaque année, a relevé le ministre, signalant que le niveau de consommation réelle de cette substance à travers le pays est ‘'inférieure'' au volume d'importation. Par ailleurs, le gouvernement, sous la conduite du Premier ministre, Noureddine Bedoui, déploie un effort remarquable sur le front économique comme l'indique la décision de réunir quotidiennement, dès dimanche, le Conseil des participations de l'Etat (CPE), pour examiner la situation des grands groupes économiques publics, en vue de les redynamiser et relever leur niveau de contribution au développement national. Selon le communiqué du CPE qui donne l'information, ces réunions s'inscrivent «dans le cadre de la démarche de redynamisation des grands groupes économiques publics et de l'amélioration de leur contribution au développement national, la ministre de l'Industrie devant se charger d'élaborer la liste des groupes concernés». Le gouvernement s'intéresse également au secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels et plus précisément au Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue, financé essentiellement par les entreprises économiques, en vue d'assurer le financement des programmes de formation et d'apprentissage au profit des apprentis dans ces entreprises.